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Eichmann à Jérusalem: rapport sur la banalité du mal

Résumé
Voici un texte qui, par la controverse qu'il suscita dès sa parution chez les historiens, eut le mérite essentiel de contraindre ceux-ci à entreprendre des recherches nouvelles sur le génocide des Juifs par les nazis. En effet, le reportage d'Hannah Arendt, envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem, philosophe américaine d'origine juive allemande, auteur d'un ouvrage célèbre sur les origines du totalitarisme, fit scandale à New York et à Londres, en Allemagne comme en Israël. Dans son procès du procès, l'auteur - qui ne fait siens ni tous les motifs de l'accusation ni tous les attendus du jugement - est entraîné d'abord à faire apparaître un nouvel Eichmann, d'autant plus inquiétant qu'il est plus " banal " ; puis à reconsidérer tout l'historique des conditions dans lesquelles furent exterminés des millions de Juifs. Et à mettre en cause les coopérations, voire les " complicités ", que le lieutenant-colonel S.S. a trouvées dans toutes les couches de la population allemande, dans la plupart des pays occupés, et surtout jusqu'au sein des communautés juives et auprès des dirigeants de leurs organisations.
Genre littéraire: Histoire/géographie
Durée: 16h. 41min.
Édition: Paris, Gallimard, 2008
Numéro du livre: 17067
ISBN: 9782070326211
Collection(s): Folio. Histoire
CDU: 940.5

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Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 10h. 45min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 12731
Résumé:Il est temps de sortir de la guerre de grand-papa, d'un 14-18 pieux et édifiant. La recherche, ces dernières années, a investi ce champ d'études et en a renouvelé sensiblement la vision sommaire que les petits-enfants et arrière-petits-enfants des combattants avaient gardée sur la foi de leurs témoignages et de vieux films. «Retrouver la guerre», c'est tourner le dos à une guerre dont un rituel commémoratif, tous les 11 novembre devant les monuments aux morts, a longtemps occulté la vérité. Dans cet essai roboratif, d'une belle écriture, Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker ouvrent les nouvelles pistes de réflexion dans lesquelles se sont engagés, en Europe et aux Etats-Unis, des chercheurs décidés à exhumer le refoulé d'une mémoire déficiente ou mutilée. 14-18, c'est d'abord l'émergence d'une violence inouïe qui n'est pas liée seulement à la capacité dévastatrice de l'armement mais aussi aux hommes eux-mêmes et qui, en tout état de cause, rompt avec tout ce qui a précédé. Une violence qui se chiffre (900 Français et 1 300 Allemands meurent chaque jour). Combien de populations occupées, déportées, mises dans des camps, réduites au travail forcé, déjà! Combien de peuples victimes de ce qu'ils sont, tels les Arméniens qui inaugurent, avec un million de morts, l'ère des génocides... Tout aussi incompréhensible, la durée de ce sacrifice. Comment le front et l'arrière ont-ils tenu et comment le pacifisme s'est-il délité dès la déclaration de guerre? Les deux auteurs insistent particulièrement sur la «croisade» qui anime les acteurs, politiques et militaires, mais également les civils, tous prêts à honnir la «barbarie» de l'ennemi déshumanisé par les atrocités qu'ils lui prêtent. Le consentement à la guerre nourrit la radicalisation des discours. Retrouver la guerre, c'est donc ça, retrouver la part de mystique qui a habité des millions de gens, retrouver la part de souffrance de tous au plus près de la mort, retrouver aussi - c'est l'un des chapitres les plus sensibles de ce livre - le deuil de ceux qui restent (600 000 veuves en France, 525 000 en Allemagne) et qui n'ont pas pu toujours récupérer les corps.
Durée : 15h. 19min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
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Résumé:À la charnière de deux siècles, entre 1880 et 1914, s'est produit l'un des événements majeurs de l'histoire des temps modernes le partage de l'Afrique. Sept puissances européennes ont participé à ce que l'on a appelé « la course au clocher », menée jusqu'au coeur d'un continent alors très mal connu : avec la France qui y établit une grande part de son empire colonial, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Portugal. Sept sphères d'influence, plus ou moins vastes, pour cette Afrique qui, plus d'un siècle après, malgré des décennies d'indépendance, en porte durablement l'empreinte, à commencer par les frontières héritées de la colonisation et toujours plus contestées. Pour la première fois sont rassemblés dans un récit global tous les épisodes d'une histoire complexe où s'intriquent diplomatie et économie, où se croisent hommes d'État, chefs militaires, aventuriers chercheurs d'or ou de diamants : Brazza et Stanley, Bismark et Ferry, Rhodes, Goldie et Léopold II, le roi qui se veut entrepreneur au Congo; mais aussi Samori, Ménélik, le khédive égyptien, le sultan chérifien ou encore, au large du continent, la reine de Madagascar.
Lu par : Michel Joyet
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Résumé:Événement majeur de notre siècle, le nazisme demeure également une énigme majeure posée aux historiens. Entre l'omnipotence diabolique de Hitler et la description de son pouvoir comme celui d'un « dictateur faible » face à un appareil d'État tout-puissant, Ian Kershaw risque une vision nouvelle. Ce qui devient objet d'histoire, ce n'est plus Hitler, mais sa position exceptionnelle qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme supposés du chef. Le charisme permet enfin de tenir ensemble tous les traits que les interprétations précédentes avaient jusqu'alors séparément soulignés: le pouvoir de Hitler résultait de la collaboration, de la tolérance, des faux espoirs ou de la faiblesse de tous ceux qui, en Allemagne, occupaient une position de pouvoir ou d'influence tous reportèrent leurs attentes ou leurs ressentiments dans la personne du dictateur. Il devint l'emblème de l'activisme, la source de l'autorité légitime, l'instance de confirmation ou de sanction des faits et gestes de quiconque agissait selon les intentions qu'il prêtait au Führer. De cela résultait une combinaison sans précédent d'instabilité institutionnelle et de dynamisme hors du commun, qui, incapable de stabilisation dans des formes légales, finit dans l'autodestruction.
Durée : 12h. 16min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 78929
Résumé:Histoire transnationale des réfugiés depuis les insurrections et révolutions de la fin du XVIIIe siècle jusqu'aux migrations contemporaines. L'auteure restitue l'expérience collective ainsi que la singularité des parcours individuels au fil du temps, donnant la part belle aux oubliés des mouvements migratoires que sont les femmes, les enfants et les vieillards. À l’heure où la « crise migratoire », parfois qualifiée de « crise de l’asile », n’en finit pas de diviser les États et les sociétés en Europe, cet ouvrage entend redonner une profondeur historique à une question d’actualité. Il interroge les multiples dénominations et représentations relatives aux « migrants » partis sous la contrainte, en allant de l’« exilé », du « proscrit », au « demandeur d’asile » et au « réfugié ». On y entend résonner les discours prononcés par des proscrits qui ont marqué leur temps, les échos des œuvres littéraires que les exilés nous ont laissées en héritage, depuis Les Châtiments de Victor Hugo jusqu’à Persépolis de Marjane Satrapi, mais on distingue aussi le murmure anonyme des « sans-État », souvent dénigrés et rejetés. Le livre donne enfin la part belle aux oubliés de la migration – femmes, enfants et vieillards –, pourtant largement impliqués dans cette histoire en mouvement.Grâce à un parcours chronologique qui commence avec les insurrections et révolutions de la fin du XVIII? siècle et s’achève avec le temps présent de la migration contrainte, ce récit transnational de l’histoire des réfugiés donne vie et corps aux exilés d’hier et d’aujourd’hui : il restitue leur expérience collective mais aussi la singularité de leurs parcours européens.
Lu par : Jean Frey
Durée : 14h. 11min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 12468
Résumé:L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent. Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture. II ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche. Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle.
Lu par : Saskia Petroff
Durée : 9h. 7min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 73640
Résumé:Ce livre constitue une tentative de compréhension de faits qui, au premier coup d'œil, et même au second, semblaient simplement révoltants. Comprendre, toutefois, ne signifie pas nier ce qui est révoltant et ne consiste pas à déduire à partir de précédents ce qui est sans précédent ; ce n'est pas expliquer des phénomènes par des analogies et des généralités telles que le choc de la réalité s'en trouve supprimé. Cela veut plutôt dire examiner et porter en toute conscience le fardeau que les événements nous ont imposé, sans nier leur existence ni accepter passivement leur poids, comme si tout ce qui est arrivé en fait devait fatalement arriver. Comprendre, en un mot, consiste à regarder la réalité en face avec attention, sans idée préconçue, et à lui résister au besoin, quelle que soit ou qu'ait pu être cette réalité. " (Hannah Arendt) Sur l'antisémitisme est la première partie de l'œuvre magistrale d'Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme.
Lu par : Carole Beuron
Durée : 8h. 14min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 76623
Résumé:Quatre essais proposant des méditations sur la politique et la condition de l'homme dans le monde contemporain. La philosophe s'intéresse à la duplicité du pouvoir et aux effets des mensonges officiels, à la désobéissance civile, au concept de violence en tant que phénomène politique ainsi qu'aux systèmes politiques en Amérique et en Europe.
Lu par : Serge Vulliens
Durée : 5h. 36min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 14423
Résumé:« L'histoire n'est pas avare de ministres malhonnêtes » affirme Paul Morand. La séduction, la culture et la magnificence de Nicolas Fouquet captive Mazarin qui en fait son surintendant général des Finances, le complice de toutes ses acrobaties financières. « Cet être sans passion va être traqué par deux passionnés. » Homme le plus habile, le plus expérimenté et le mieux informé, il amoncelle une fortune considérable. Mécène des plus illustres écrivains et artistes de son temps, il se fait construire le magnifique château de Vaux-le-Vicomte. Tout ce faste déplait au Roi. D'Artagnan arrête l'intendant avec quinze mousquetaires. Fouquet sera jugé et condamné au bannissement, une peine commuée en prison à vie, pour crime de lèse splendeur.
Lu par : Jean Frey
Durée : 12h. 9min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 31508
Résumé:C'est un des livres politiques les plus vendus de tous les temps. Un des plus terrifiants aussi. Diffusé à 12 millions d'exemplaires en Allemagne, à des centaines de milliers dans une vingtaine de pays avant 1945, Mein Kampf se vend, aujourd'hui encore, dans le monde entier, y compris en France. Pourtant, l'histoire de ce bréviaire nazi devenu un best-seller planétaire est peu connue. Sait-on vraiment comment Mein Kampf a été écrit et pour quelles raisons ce livre a joué un rôle clef dans l'accession de son auteur au pouvoir ? Pourquoi, alors qu'Adolf Hitler y annonçait la plupart de ses crimes à venir, cette "conspiration en plein jour" n'a-t-elle pas constitué un avertissement ? Pourquoi le Führer a-t-il tenté de dissimuler son ouvrage au regard du monde, au point de faire publier un faux en France ? Cette enquête passionnante, rigoureuse et inédite mène le lecteur de la cellule de prison où Hitler rédigea son livre aux couloirs du gouvernement de Bavière aujourd'hui, du Paris d'avant-guerre aux librairies turques modernes, en passant par les milieux néonazis. Alors que Mein Kampf entre dans le domaine public - ce qui soulève de nombreuses questions pratiques et éthiques -, il est important de connaître les origines de ce manifeste de l'extrémisme et de comprendre pourquoi il demeure d'une actualité brûlante. Cette nouvelle édition de l'enquête à succès publiée en 2009 apporte de nouveaux développements et éclairages sur la genèse, les répercussions et l'écho du livre du IIIe Reich.
Lu par : Jean Frey
Durée : 11h.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 33976
Résumé:La drogue est la continuation de la politique par d'autres moyens : telle est sans doute l'une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich... Découverte au milieu des années 1930 et commercialisée sous le nom de pervitine, la méthamphétamine s'est bientôt imposée à toute la société allemande. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants politiques et aux femmes au foyer, les petites pilules ont rapidement fait partie du quotidien, pour le plus grand bénéfice du régime : tout allait plus vite, on travaillait mieux, l'enthousiasme était de retour, un nouvel élan s'emparait de l'Allemagne. Quand la guerre a éclaté, trente-cinq millions de doses de pervitine ont été commandées pour la Wehrmacht : le Blitzkrieg fut littéralement une guerre du « speed ». Mais, si la drogue peut expliquer les premières victoires allemandes, elle a aussi accompagné les désastres militaires. La témérité de Rommel, l'aveuglement d'un Göring morphinomane et surtout l'entêtement de l'état-major sur le front de l'Est ont des causes moins idéologiques que chimiques. Se fondant sur des documents inédits, Norman Ohler explore cette intoxication aux conséquences mondiales. Il met notamment en lumière la relation de dépendance réciproque qui a lié le Dr Morell à son fameux « Patient A », Adolf Hitler, qu'il a artificiellement maintenu dans ses rêves de grandeur par des injections quotidiennes de stéroïdes, d'opiacés et de cocaïne. Mais, au-delà de cette histoire, c'est toute celle du IIIe Reich que Ohler invite à relire à la lumière de ses découvertes.
Lu par : Francine Loreau
Durée : 7h. 32min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 19129
Résumé:Les dossiers présentés dans ce second tome de la collection "curieuses histoires" nous livrent entre autres, les confidences de l'homme qui brûla le corps d'Hitler, une des dernières confessions d'Hitler où il explique pourquoi il a perdu la guerre, l'histoire de l'espion juif d'Hitler, de Max Lorenz, son ténor, celles des voix anglaises au service des nazis que furent Sally de l'Axe ou Lord Haw-Haw, mais aussi les étranges amours d'Eva Braun, l'attitude réelle de Hitler par rapport à l'athlète noir américain Jesse Owens, le dernier anniversaire du Führer, les derniers jours dans le Bunker. Il fait le point sur ce qu'aurait été le fabuleux trésor d'Hitler. En parallèle, nous apprendrons aussi tout sur le fils caché de Mussolini, les sosies de Staline et la mort du fils du dictateur russe dans un camp allemand. Voici quelques-unes des nombreuses histoires étonnantes rassemblées dans ces 250 pages de recherches. Un ouvrage captivant qui se destine tout autant aux néophytes qu'aux passionnés et aux professionnels.
Lu par : Paula Viala
Durée : 7h. 11min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 67654
Résumé:Les deux historiens relatent la vie quotidienne dans la cité de Troyes en 1250, une ville attirant les marchands et les commerçants venus de Flandre, d'Allemagne, d'Espagne ou d'Italie. Les auteurs décrivent également le gouvernement de la ville et ses relations politiques avec les comtes de Champagne et le royaume de France.