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La rafle des notables

Résumé
"Cette histoire me hante depuis l'enfance..." S'interrogeant sur la manière dont son grand-père paternel, Léonce Schwartz, a échappé à la déportation, Anne Sinclair découvre un chapitre méconnu de la persécution sous l'Occupation : la "rafle des notables". En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d'entreprise, avocats, écrivains, magistrats. Pour parvenir au quota de mille détenus exigé par Berlin, ils adjoignent à cette population privilégiée 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy. Tous sont enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande : un vrai camp de concentration nazi d'où partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant la Rafle du Vél' d'Hiv de juillet 1942). En reconstituant la coexistence dans ce camp de bourgeois assimilés depuis des générations et de Juifs étrangers familiers des persécutions, ce récit très personnel raconte avec émotion une descente aux enfers. "Essayer de redonner un peu de chair aux disparus est devenu pour moi une obsession", écrit l'auteur, dont le fardeau intime sert de fil rouge à une oeuvre de mémoire collective. De sorte que l'enquête familiale sur le destin énigmatique de Léonce se fait peu à peu enquête historique sur la tragédie de Compiègne, puis hommage à ceux qui n'en sont pas revenus.
Genre littéraire: Histoire/géographie
Durée: 2h. 13min.
Édition: Paris, Grasset, 2020
Numéro du livre: 68592
ISBN: 9782246824138
CDU: 944

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Lu par:Anne Tardy
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Résumé: A tous, Adolphe Lamesch a laissé un vide immense. C'est sur ses traces que cinquante ans plus tard Robert Forester part à Châtel-sur-Moselle pour rencontrer les membres de sa famille et leur porter les mots de celui qui accompagna son enfance en Angleterre. Telle une promesse, à la mémoire du jeune Lorrain engagé parmi les premiers dans le sillage du général de Gaulle, disparu en mer à bord du torpilleur des Forces navales françaises libres La Combattante en 1945. Pour sa mère Berthe, l'espoir de revoir son fils vivant n'avait jamais vacillé. Elle laissait toujours sa porte ouverte, au cas où... Parce qu'elle détenait dans ses lettres le secret d'Adolphe. Un secret troublant, plein de vie et de résilience. Qu'elles étaient deux à partager...
Lu par:AVH
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Genre littéraire:Biographie/témoignage
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Résumé: Essais et documents Parution : 28 Avril 2021 La petite fille du passage Ronce Esther Senot Isabelle Ernot « Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d’autres ». Telle a été l’espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui, sa jeune sœur Esther tient sa promesse. Dans les années 1930, sa famille fuyant l’antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa sœur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout. Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa sœur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d’Isabelle Ernot, il s’ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa sœur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d’une déambulation sur son chemin d’écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n’existe plus qu’ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.