Vu de la caverne: roman des dernières nouvelles
Résumé
Zakir n’a plus de pieds. On les lui a coupés. L’autorité, pour être précis son représentant local, a ordonné qu’il soit empêché de marcher. On aurait pul’immobiliser entier dans une cage ou une prison, mais c’eût été le laisser dans l’idée qu’il remarcherait un jour et il n’en était pas question. Du même coup, on évitait l’embarras d’avoir à nourrir et loger un criminel tout en minimisant le risque de fuite. La détention présente le double défaut de coûter cher aux pouvoirs publics et de stimuler l’esprit d’évasion du reclus. C’est un bien mauvais calcul. Privé de pieds en revanche, le corps de Zakir devenait un pénitencier qu’il se chargerait lui-même d’entretenir à ses frais et dont il n’aurait aucune chance de sortir vivant. Libre à lui de se débrouiller à sa façon. On aurait aussi pu l’exécuter, mais c’eût été perdre l’occasion d’en faire un exemple durable. Moralité: qui veut ses pieds garder ne tentera pas de passer la frontière. La puissance de l’autorité ne se grandit-elle pas d’obliger le délinquant à faire lui-même la promotion de la loi désormais taillée dans sa chair? Le pourquoi de la frontière, le pourquoi de l’interdiction et l’attrait de la transgression, tout cela mérite réflexion. Le fait est que, depuis une vingtaine d’années, Zakir ne sort plus de chez lui et qu’à moins d’une révolution inimaginable, il n’aura plus jamais la faculté ne serait-ce que d’aller observer cette frontière qui pique toujours autant la curiosité.» Le jeune Gédéon, simple manoeuvre employé à la numérisation des fonds de bibliothèque, découvre toutes sortes de rapports confidentiels sur l’état du monde, désormais divisé entre surface ouvrière et cités connectées souterraines. Il s’instruit à sa façon et, forcément, s’interroge. À quoi désormais servent l’écriture et le papier?
Lu par :
Martine Nicollerat
Genre littéraire:
Roman : au sens large et aventures
Mots-clés:
Littérature suisse
Durée:
7h. 59min.
Édition:
Orbe, B. Campiche, 2022
Numéro du livre:
75448
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782882414830
Documents similaires
Lu par : Martine Nicollerat
Durée : 5h. 46min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 39289
Résumé:Choses vues, ouï-dire, morceaux d’histoire, fables ou trouvailles scienti?ques, ces dix-huit récits parlent de la vie en société et du respect d’autrui, sans négliger le sauvetage des apparences qui les accommode si souvent. On les espère utiles aux citoyens, à tout le monde en somme, car il est souvent question de morale et de calculs, mais aussi de l’étrange réconfort qu’y apporte l’absence de vergogne. Inspirés par une vieille légende du Caucase, qui donne son titre au recueil, ces récits font se croiser des gens de guerre, des chiens de rue, des flibustiers, des petits oiseaux, un président des États-Unis, des victimes d’honneur, des animaux qu’on dit sauvages et des hommes qu’on pense ne pas l’être.
Lu par : Christine Leonardi
Durée : 6h. 48min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 14135
Résumé:Mot de l'auteur : Ce livre contient dix-sept textes, que je qualifie volontiers d'histoires parce que j'aime écouter et raconter des histoires. Une vie, un événement, une scène de rue, une surprise, un souvenir. Toute vie humaine est faite de mots autant que de chair et de situations. Souvent je suis parti de choses vues, de récits qu'on m'avait faits, d'anecdotes entendues à la radio ou lues dans les journaux. Ce que je raconte appartient à tout le monde, un peu à la manière des contes populaires, car bien souvent je n'ai rien inventé, seulement arrangé à ma manière ce qu'on m'avait dit, ce qu'on m'avait montré et que je n'aurais peut-être pas su découvrir tout seul. A la différence des contes, qui font bon marché de la vraisemblance, les histoires de "Vrai ou Faux" s'inscrivent dans la réalité, réalité historique ou réalité contemporaine, ce qui ne veut pas dire qu'elles se soient vraiment déroulées ainsi. Comme dans le roman, il y a un jeu, un balancement constant entre réalité et fiction...
Lu par : Christine Leonardi
Durée : 5h. 22min.
Genre littéraire : Contes et légendes
Numéro du livre : 13361
Résumé:Rose est une petite fille mignonne et très gaie, que tout le monde appelle Risette. Car à sa naissance, elle n'était pas plus grande qu'un grain de riz. Dès son plus jeune âge, Risette connaît des aventures surprenantes et magiques. Elle arrive à percer le secret du chant des oiseaux, aidée dans cette tâche par une sorcière, trois frères et pleins d'autres compagnons.
Lu par : Marianne Pernet
Durée : 5h. 51min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 65871
Résumé:Pour échapper à ce monde, elle trouve refuge dans le jardin des simples, auprès de sa mère qui l'initie aux mystères des herbes médicinales et des poisons, et dont elle tire une force que personne ne soupçonne. Lorsque les promesses d'une vie nouvelle viennent déraciner Dea, elle découvre un visage inconnu de la violence, une cruauté perverse et funeste.
Lu par : Janick Quenet
Durée : 4h. 14min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 72034
Résumé:Au fond de la forêt où il vit, le vieux Vassili n'entend plus le fracas des villes. Les délires de grandeur de la nation se perdent dans les bois avant de l'atteindre. Seul un portrait de Staline, accroché au mur de sa cabane, témoigne de l'omniprésence du régime. Qu'il neige ou qu'il vente, l'aiguilleur solitaire doit entretenir une portion de voie, même si les rails semblent ne mener que dans un grand nulle part... Mais un jour, un train passe, laissant derrière lui une pluie de petits messages. En cherchant à les décrypter, Vassili va être rattrapé par les fantômes du passé et s'aventurer dans un territoire dangereux, celui des amours défuntes et des condamnés à l'exil.
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 3h. 7min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16972
Résumé:Dans la salle de lecture surchauffée de la bibliothèque municipale, ils ont échangé leurs premiers regards. Puis, autour d'un café, leurs premiers mots. II est suisse et fait des recherches sur les wagons de luxe américains. Elle est américaine, étudiante en physique et rédige sa thèse de doctorat. Ils dînent ensemble, partent en excursion dans les forêts environnantes, visitent les musées. Un jour, Agnès lui demande d'écrire un portrait d'elle. Soir après soir, il se prête à ce qui n'est au début qu'un jeu.
Lu par : Cécile Gavlak
Durée : 5h. 41min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 36249
Résumé:Elle s'appelle Gillian, elle est belle, elle a du succès, elle est aimée. Mais le début du livre renvoie toutes ces phrases au passé, y compris la première. Est-elle en effet encore Gillian au moment où débute le roman ? N'a-t-elle pas tout perdu, jusqu'au reflet d'elle-même ? Une nuit, au retour d'une soirée trop arrosée, après une dispute, Gillian et son mari Matthias, qui travaillent tous deux pour la télévision, ont un accident de voiture en heurtant un chevreuil sur une petite route qui traverse la forêt. Matthias, qui conduisait, meurt sur le coup. Gillian se réveille à l’hôpital et découvre qu'elle n'a plus de visage. Toute la belle façade s'écroule, tout ce qui faisait sa vie a disparu. Gillian doit subir plusieurs opérations de chirurgie plastique. Elle qui était toujours entourée, admirée, sollicitée, découvre la solitude et l’absence de vraie amitié. Même sa mère n'ose plus aller la voir. Pour Gillian, les jours deviennent des nuits. Après cette première partie, Peter Stamm fait un saut en arrière et raconte la rencontre entre Gillian et Herbert, un artiste qui peint des nus à partir de photos. Croisé sur un plateau de télévision, il finit, après quelques échanges de mails, par photographier et peindre Gillian nue dans son atelier. Ce sont en fait les photos de ce travail qui ont déclenché la dispute fatale avec Matthias. Ce dernier avait en effet découvert par hasard la pellicule dans un tiroir du bureau de Gillian et l'avait faite développer. Outre un fort sentiment de culpabilité, Gillian en retire l'idée que l'art peut tuer, mais aussi la conviction que sa vie n'était jusque-là qu'une simple mise en scène fondée sur les apparences. La troisième partie nous emmène sept ans plus tard. Herbert traverse une crise existentielle. Incapable de peindre depuis plusieurs années, il a finalement accepté un poste de professeur aux Beaux-Arts. Un jour, il reçoit l'invitation d'une fondation culturelle dans les montagnes de l'Engadine, qui lui donne carte blanche pour faire une exposition. Après de longues hésitations, il finit par accepter, d'autant plus que sa compagne, avec qui il a un petit garçon de sept ans maintenant, vient de le quitter. C'est là qu'il retrouve Gillian qui, après sa guérison, a fui le monde des médias et a trouvé un travail d'animatrice culturelle, loin de la ville et de ses attraits, dans le centre de loisirs qui jouxte la fondation. Peter Stamm est trop bon romancier pour confier cette rencontre au hasard : c'est en fait Gillian (qui se fait désormais appeler Jill) qui a convaincu le directeur du centre culturel d'inviter Hubert et de lui proposer de faire une exposition. Si tous les jours sont des nuits quand l'amour disparait, les nuits peuvent devenir des jours quand le bonheur d'être ensemble est là, pour reprendre les dernières lignes du sonnet de Shakespeare mis en exergue au début du livre. Mais Peter Stamm sait aussi éviter les pièges des réconciliations prématurées, c'est le prix de la liberté de ses personnages qui ne réagissent pas toujours comme on l'attend. Ici, la vie n'est pas un songe, elle est un jeu dont on doit maitriser les règles pour ne pas se faire rejeter. Mais dont on peut aussi rejeter les règles, si on en a le courage.
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 7h. 54min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 17012
Résumé:Alexander et Sonia forment un couple parfait. Tous deux sont jeunes, beaux et partagent une passion commune pour l'architecture. Guidés par l'ambition de Sonia, ils s'installent à Munich et ouvrent un cabinet qui connaît un succès rapide. Cette union, idyllique en apparence, se trouve bouleversée par la rencontre d'Alex avec Iwona, une Polonaise sans papiers, peu cultivée, peu attirante. Rien ne devrait les réunir mais Alex est irrésistiblement attiré par cette femme dont la seule qualité est d'être l'exact opposé de Sonia.
Lu par : Denise von Arx
Durée : 4h. 44min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16842
Résumé:Que nous est-il arrivé ? Je compare l'aujourd'hui avec ce que nous espérions - les gens de ma génération, ou une partie d'entre eux. Si l'on nous avait dit, quand nous avions votre âge: "Voilà ce que sera le monde, dans quarante ans", en décrivant ce début de millénaire tel qu'il est sous nos yeux, nous aurions éclaté de rire, nous aurions crié au fou! Avec les promesses que nous avions dans les mains, avec notre énergie, notre ardeur, nous allions évidemment bâtir une Terre fraternelle, débarrassée de la pauvreté et de la faim, une Terre d'hommes et de femmes égaux! Et nous ne courions pas après une lointaine utopie, non: le meilleur était en marche, il naissait sans heurts, sous nos pas. Il n'y avait qu'à continuer dans la direction indiquée par les mouvements sociaux d'avant et d'après guerre, il n'y avait qu'à approfondir le sillon que d'autres avaient ébauché avant nous! Au lieu de cela, le spectacle de maintenant. Une révolution a eu lieu. Pas celle que nous espérions. Nous avons échoué, nous nous sommes fait baiser, profond. Par qui? Comment?
Lu par : Sandrine Strobino
Durée : 4h. 19min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 76342
Résumé:Au début du printemps, exactement trois mois après l’enregistrement consigné ci-dessus, Mélanie avait disparu comme elle était venue : d’un seul coup et sans crier gare. Et moi, très rapidement, j’étais redevenu moi-même. Je n’ai jamais demandé de ses nouvelles. D’ailleurs, je n’ai jamais rien dit à Mélanie de la montagne de sentiments qui, par la grâce de son apparition, s’était écroulée sur mon âme et l’avait tout entière ensevelie. Peut-être a-t-elle su, Mélanie, que je l’aimais. Pour ces choses-là, les femmes disposent d’acuités redoutables avec leurs antennes aréolaires délicates et mystérieuses et leurs sensibilités hyperesthésiques de poissons-chattes.
Lu par : Bernard Delannoy
Durée : 11h. 9min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 9042
Résumé:
Lu par : Gérard Turin
Durée : 4h. 43min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 12554
Résumé:Vie sauvage est le roman de notre impuissance. Une semaine. C'est ce qu'il faudra à Claudia et Bertrand pour voir voler leur couple en éclats. La femme part. L'homme reste. Lui montre vers le succès. Elle, par paliers, descend jusqu'au désespoir. Aucun des deux n'échappera à sa propre violence. Roman moderne et baroque à la fois, Vie sauvage analyse avec brio la difficulté à rester fidèle à une certaine idée de la liberté.