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La bibliothèque, la nuit

Quatrième de couverture
Qu'elle soit constituée de quelques livres ou de volumes par milliers, qu'elle obéisse à une classification rigoureuse ou aléatoire, qu'elle soit de Montaigne ou d'Alexandrie, qu'on veuille la détruire (comme, si près de nous, à Sarajevo, à Kaboul, à Bagdad) ou l'ériger, qu'elle soit mentale, comme chez Borges, ou institutionnalisée - avec heures d'ouverture et réglementations -, qu'elle ait pour résidence de vastes bâtiments aux allures de nefs ou de temples ou qu'elle joue les passagères clandestines dans des cartons, entre deux déménagements, que les livres qui la composent soient alignés sur des étagères de bois blanc ou d'acajou massif, qu'est-ce qu'une bibliothèque, sinon l'éternelle compagne de tout lecteur- son rêve le plus cher ? Pourtant, entre les plaisirs offerts par le chaos généreux d'une caverne d'Ali Baba ou ceux; plus austères, que procure le classement, entre infini et rayonnages, faut-il nécessairement choisir ? Et n'y a-t-il pas quelque présomption à vouloir sédentariser, non les livres mais les textes, par définition nomades ? Existe-t-il un ordonnancement idéal du grand thésaurus livresque de l'humanité ? Pour peu que, à l'instar d'Alberto Manguel, on ait affronté en combat singulier, et toute une vie durant, la nature profonde de la bibliothèque, telles sont bien les insondables questions que soulève, in fine, cet espace prétendument banal - voire, pour certains, parfaitement démodé ! Après Une histoire de la lecture, Alberto Manguel offre donc ici un essai " contigu ", au propos lumineusement complémentaire, d'où il appert que construire une bibliothèque, privée ou publique, n'est rien de moins qu'une mise à l'épreuve d'ordre philosophique dont l'avènement annoncé de la bibliothèque électronique ne saurait réduire la portée.

Pas disponible en CD.

Durée: 8h. 44min.
Édition: Arles, Actes Sud, 2006
N° de notice: 23077
ISBN: 9782742763160
Collection(s): Lettres anglo-américaines
CDU: 002

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