Contenu

Figures de l'histoire

Résumé
Dans Figures de l'histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l'art. Comment fait l'art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits – ou à ceux qui en ont été victimes ? D'Alexandre Medvedkine à Chris Marker, de Humphrey Jennings à Claude Lanzmann, mais aussi de Goya à Manet, de Kandinsky à Barnett Newman, ou de Kurt Schwitters à Larry Rivers, ces questions ne sont pas seulement celles que posent les spectateurs aux oeuvres qu'ils rencontrent. Elles sont celles de l'histoire de l'art elle-même. S'interroger sur la manière avec laquelle les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c'est s'interroger sur la politique au coeur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n'est pas d'image qui, en montrant ou en cachant, ne dise quelque chose de ce qu'il est admis, dans tel lieu ou à tel moment, de montrer ou de cacher. Mais aussi pour qui il n'est pas d'image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir la discussion à propos des scènes que l'histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes. Représenter l'histoire peut conduire à l'emprisonner – mais aussi à en libérer le sens.
Genre littéraire: Histoire/géographie
Durée: 2h. 17min.
Édition: Paris, PUF, 2019
Numéro du livre: 67191
ISBN: 9782130817314
Collection(s): Quadrige
CDU: 930

Documents similaires

Durée:1h. 3min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:32805
Résumé: Historien médiéviste, P. Boucheron commente, dans cette leçon inaugurale, le sens de son travail et l'utilité de sa discipline pour affronter les défis du monde contemporain.
Durée:6h. 46min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:65198
Résumé: " Je déteste tout ce qui ne fait que m'instruire, sans augmenter mon activité ou l'animer directement ". Placée sous l'invocation de ces paroles de Goethe, la Seconde Considération intempestive de Nietzsche est une violente adresse polémique contre la société de son temps, où il voit une époque et une culture vouées à la " maladie historique ". Nous vivons une époque en danger de mort ; pour la raison majeure qu'elle idolâtre l'histoire. Nous débarrasser de ce culte, c'est retrouver l'exigence pressante de la vie et lui faire droit, c'est plaider encore pour une conception artistique de la vie. Analysant l'histoire d'un triple point de vue -monumental, antiquaire ou critique -, la réflexion de Nietzsche esquisse et déploie les thèmes majeurs de l'œuvre à venir : la lutte contre la " maladie de la civilisation ", le nihilisme, le contentement de soi, l'exigence de créer de nouvelles valeurs ... Dirigé contre la société allemande en 1875, ce véritable procès de l'esprit du XIXe siècle n'a pas perdu de son actualité. L'histoire, " l'information ", la médiatisation ne sont-elles pas aussi la maladie de notre temps ?
Durée:3h. 11min.
Genre littéraire:Arts
Numéro du livre:68520
Résumé: L'auteur s'intéresse au moment où, au XVIIIe siècle, le paysage s'impose dans la pensée comme objet spécifique et suscite des querelles qui modifient les critères du beau. A cette étape coïncide la naissance de l'esthétique, avec Kant, comme régime de la pensée de l'art ainsi que les enjeux de la Révolution française, temps des bouleversements dans l'idée de ce qui lie une communauté humaine.
Durée:8h. 19min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:67180
Résumé: Retour à l'insécurité, retour au réconfort de la tribu, retour aux inégalités et, enfin, retour à un narcissisme marqué par la féroce compétition de tous contre tous : tels sont les quatre grands mouvements rétrogrades qui, selon Zygmunt Bauman, l'un des plus grands penseurs de ces dernières décennies caractérisent nos sociétés contemporaines. Retrotopia, publié quelques mois après sa disparition, peut être considéré comme une manière de testament - et comme une mise en garde de poids. Partout, en effet, on observe l'avènement d'une forme de nostalgie, la volonté d'en revenir à un passé plus ou moins mythifié. Soit le meilleur moyen d'éluder les questions les plus brûlantes tout en entamant un processus de régression possiblement catastrophique. Bauman, avant de disparaître, s'inquiétait du refus général de se confronter véritablement aux grands défis de ce XXIe siècle naissant. Avec Retrotopia, le père du concept de "société liquide" tente de remédier à cette cécité et éclaire brillamment les périls auxquels sont confrontées nos sociétés modernes.
Lu par:Colin Hubert
Durée:2h. 3min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:70673
Résumé: En dialoguant avec le jeune philosophe espagnol Javier Bassas, Jacques Rancière explicite deux idées qui sont au cœur de son travail. Les mots ne sont pas des ombres auxquelles s’oppose la réalité solide des choses. Ils sont eux-mêmes des réalités dont l’action construit ou subvertit un ordre du monde. Et l’écriture n’est pas l’illustration de la pensée. Elle est un travail de la pensée qui défait le tissu consensuel des rapports entre le perceptible et le pensable et ébranle les hiérarchies entre les modes de discours. Dans l’écriture philosophique comme dans les processus d’émancipation politique, il s’agit de construire des plans d’égalité en détruisant les barrières qui enferment les humains, leur expérience et leur pensée dans des mondes séparés. C’est ainsi tout un discours de la méthode égalitaire que Jacques Rancière développe ici et que Javier Bassas l’amène à préciser en confrontant ses analyses à d’autres entreprises théoriques : marxisme althussérien, phénoménologie ou déconstruction derridienne.
Durée:3h. 23min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:70393
Résumé: À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine. Leçons d’un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Durée:5h. 28min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:67387
Résumé: Une méditation de jeunesse du philosophe abordant en une douzaine de sections quelques grands thèmes philosophiques comme l'art, la liberté, la vérité ou encore la religion, dans un style proche de l'aphorisme. L'oeuvre se présente comme un exercice d'admiration (Montaigne, Pascal, etc.) mais relève aussi d'une déprise radicale avec la modernité intellectuelle (Foucault, Deleuze, etc.).
Durée:13h. 17min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:73345
Résumé: Avril 1861-avril 1865. Quatre années pendant lesquelles un peuple encore mal soudé d'un peu plus de 30 millions d'âmes, dont 4 millions d'esclaves noirs, s'est affronté en continu, divisé en deux camps inégaux, chacun invoquant sa propre définition de la liberté. Une guerre mobilisant 3 millions de combattants sur un territoire plus vaste que l'Europe, voyant plus de 10 000 engagements militaires distincts, dont certains sont devenus les pierres angulaires de la mémoire américaine, tels Bull Run, Shiloh, Antietam ou Gettysburg... À de nombreux égards, il s'agit du premier grand conflit contemporain, puisant dans toutes les ressources d'une modernité industrielle naissante, impliquant toutes les forces vives de la jeune société américaine passée en quelques décennies d'un conglomérat de colonies émancipées à une nation démocratique minée par ses contradictions internes. Avec 750 000, peut-être 850 000 morts, c'est la guerre de très loin la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis, ayant provoqué 160 ans de débats et de polémiques, comme un écho lointain mais toujours bien présent. Pour comprendre ce cataclysme fondateur, Vincent Bernard offre enfin le grand récit attendu sur la guerre civile américaine, nourri de sources primaires et fondé sur une impressionnante bibliographie internationale.
Lu par:Marion Martin
Durée:25h. 25min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:69303
Résumé: Relecture de ce conflit considéré lors de son déroulement comme une guerre civile mais qui est en réalité une guerre connecté à l'espace-monde et qui a des implications politiques, économiques, sociales et culturelles majeures, expliquant la crise actuelle du pays. Par ces violences extrêmes (massacres, crimes de guerre, déplacements de population), elle préfigure certains conflits du XXIe siècle.
Durée:19h. 47min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:66850
Résumé: Soixante-dix ans après le pronunciamento de Franco, ce livre reconstitue le climat politique de l'époque, éclairant les causes culturelles, sociales, politiques et géopolitiques de ce qui fut une tragédie nationale ainsi qu'une répétition générale de la Seconde Guerre mondiale. Il dresse le récit des opérations militaires et met à profit les nouveaux témoignages et les archives soviétiques.
Durée:13h. 15min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:36719
Résumé: Dans cet essai, Georges Corm entreprend, à la suite de ses précédents ouvrages, une nouvelle plongée historique dans le destin tragique des sociétés de l'Est de la Méditerranée et du monde arabe, carrefour stratégique et géopolitique convoité par les grandes puissances coloniales depuis le XIXe siècle. Une vaste littérature avait été produite à cette époque sur la "question d'Orient", alors qu'il s'agissait en fait des rivalités implacables entre puissances européennes avides de se partager les vastes territoires de l'Empire ottoman. Cet ouvrage rétablit les continuités et les ruptures entre cette ancienne question d'Orient et la "nouvelle question d'Orient", débutant après la Seconde Guerre mondiale et donnant naissance à son tour à des violences ininterrompues, aujourd'hui à leur paroxysme. Georges Corm dénonce aussi bien les tendances hégémoniques de l'Alliance atlantique que le "chaos mental" qui s'est souvent installé à ses yeux auprès des grands décideurs et dans les analyses des médias dominants pour légitimer à nouveau les interventions des puissances occidentales en Orient. Celles-ci ne sont qu'un rebondissement amplifié de l'ancienne question d'Orient, leur cadre intellectuel étant aujourd'hui actualisé par la théorie du "choc des civilisations", héritage de l'ancien racisme de nature coloniale. Le développement exponentiel du terrorisme en provenance de cette partie du monde est le résultat de ce dérèglement de la raison. II peut se comparer aux effets que produit le dérèglement climatique en termes de catastrophes naturelles, elles-mêmes dues à une déraison économique et consumériste que rien ne semble pouvoir arrêter.
Durée:5h. 41min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:31105
Résumé: C'est presque passé inaperçu. Janvier 2014, en Russie, les hauts fonctionnaires, les gouverneurs des régions, les cadres du parti Russie unie reçoivent un singulier cadeau de Nouvel An de la part de l'administration présidentielle : des ouvrages de philosophie ! Des oeuvres de penseurs russes du XIXe et du XXe siècle. Si Gogol revenait, il décrirait ces imposants personnages, habitués aux restaurants chics et aux belles voitures, en train de peiner sur la lecture de pages emplies de spéculations sibyllines. Car il faut s'y mettre, et passer des soirées à s'arracher les cheveux. Le président lui-même a récemment cité ces auteurs dans des discours décisifs, et il faut essayer de comprendre ce qu'il a voulu dire. Les plus persévérants trouvent d'ailleurs dans ces livres des formules qui résonnent étrangement, et sentent comme une concordance des temps : le rôle du guide de la nation dans une démocratie authentique, l'importance d'être conservateur, le souci d'ancrer la morale dans la religion, la mission historique du peuple russe face à l'hostilité millénaire de l'Occident. Dans cet essai, Michel Eltchaninoff tente de répondre à la question que chacun se pose depuis l'annexion de la Crimée, magnifiée en Russie comme un acte fondateur : qu'est-ce que Poutine a dans la tête en ce début de siècle imprévisible ?