Contenu

Les mots et les torts: dialogue avec Javier Bassas

Résumé
En dialoguant avec le jeune philosophe espagnol Javier Bassas, Jacques Rancière explicite deux idées qui sont au cœur de son travail. Les mots ne sont pas des ombres auxquelles s’oppose la réalité solide des choses. Ils sont eux-mêmes des réalités dont l’action construit ou subvertit un ordre du monde. Et l’écriture n’est pas l’illustration de la pensée. Elle est un travail de la pensée qui défait le tissu consensuel des rapports entre le perceptible et le pensable et ébranle les hiérarchies entre les modes de discours. Dans l’écriture philosophique comme dans les processus d’émancipation politique, il s’agit de construire des plans d’égalité en détruisant les barrières qui enferment les humains, leur expérience et leur pensée dans des mondes séparés. C’est ainsi tout un discours de la méthode égalitaire que Jacques Rancière développe ici et que Javier Bassas l’amène à préciser en confrontant ses analyses à d’autres entreprises théoriques : marxisme althussérien, phénoménologie ou déconstruction derridienne.
Durée: 2h. 3min.
Édition: Paris, la Fabrique, 2021
Numéro du livre: 70673
ISBN: 9782358722087
CDU: 300

Documents similaires

Lu par : Annick Loupiac
Durée : 3h. 11min.
Genre littéraire : Arts
Numéro du livre : 68520
Résumé:L'auteur s'intéresse au moment où, au XVIIIe siècle, le paysage s'impose dans la pensée comme objet spécifique et suscite des querelles qui modifient les critères du beau. A cette étape coïncide la naissance de l'esthétique, avec Kant, comme régime de la pensée de l'art ainsi que les enjeux de la Révolution française, temps des bouleversements dans l'idée de ce qui lie une communauté humaine.
Lu par : Bernard Dieu
Durée : 2h. 17min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 67191
Résumé:Dans Figures de l'histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l'art. Comment fait l'art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits – ou à ceux qui en ont été victimes ? D'Alexandre Medvedkine à Chris Marker, de Humphrey Jennings à Claude Lanzmann, mais aussi de Goya à Manet, de Kandinsky à Barnett Newman, ou de Kurt Schwitters à Larry Rivers, ces questions ne sont pas seulement celles que posent les spectateurs aux oeuvres qu'ils rencontrent. Elles sont celles de l'histoire de l'art elle-même. S'interroger sur la manière avec laquelle les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c'est s'interroger sur la politique au coeur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n'est pas d'image qui, en montrant ou en cachant, ne dise quelque chose de ce qu'il est admis, dans tel lieu ou à tel moment, de montrer ou de cacher. Mais aussi pour qui il n'est pas d'image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir la discussion à propos des scènes que l'histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes. Représenter l'histoire peut conduire à l'emprisonner – mais aussi à en libérer le sens.
Durée : 1h. 24min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 79490
Résumé:"Les gens, quels sales types ! " disait Marcel Aymé. Les gens, c'est-à-dire toute l'humanité sauf vous à qui je parle, sauf moi... Que voulez-vous, les gens sont comme ça, si individualistes et grégaires cependant. On ne les refera pas, c'est sûr. Faut-il s'en accommoder ? A moins d'entrer dans un couvent, la réponse est oui. Alors, vivre avec eux, en conservant la restriction mentale de penser qu'on n'est pas tout à fait comme eux ? Les gens... C'est dans leur bouche qu'on entend ces petites phrases toutes faites qui nous font sourire, parfois nous désoler, nous moquer souvent. Philippe Delerm a récolté les plus savoureuses : "Tu me donneras la recette", "T'inquiète ! ", "C'est ni fait ni à faire". Sous l'apparente banalité se cachent des vérités plus profondes qu'on ne croit. Les gens, c'est un peu nous aussi ?
Lu par : Giselle Mollet
Durée : 13h. 35min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 7946
Résumé:Au cours des siècles où l'unité linguistique et politique du monde romain entre en crise et où commencent à résonner ces langues que l'Europe parle aujourd'hui encore, la culture européenne médite de nouveau l'épisode biblique de la confusion linguarum , et tente de guérir la blessure de la Tour de Babel en essayant de récupérer la Langue Adamique, ou de la reconstruire comme Langue Parfaite. Quelques-unes des personnalités les plus marquantes de la culture européenne se sont consacrées à ce rêve et, bien que leurs utopies ne soient pas réalisées, chacune d'entre elles a produit des "effets collatéraux".
Lu par : Thérèse Proust
Durée : 15h.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 30455
Résumé:J'ai d'abord examiné les hommes, et j'ai cru que, dans cette infinie diversité de lois et de mœurs, ils n'étaient pas uniquement conduits par leurs fantaisies.J'ai posé les principes, et j'ai vu les cas particuliers se plier d'eux-mêmes, les histoires de toutes les nations n'en être que les suites, et chaque loi particulière liée avec une autre loi, ou dépendre d'une autre plus générale.Quand j'ai été rappelé à l'antiquité, j'ai cherché à en prendre l'esprit, pour ne pas regarder comme semblables des cas réellement différents, et ne pas manquer les différences de ceux qui paraissent semblables.Je n'ai point tiré mes principes de mes préjugés, mais de la nature des choses. Ici, bien des vérités ne se feront sentir qu'après qu'on aura vu la chaîne qui les lie à d'autres.
Durée : 14h. 3min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 77090
Résumé:Il explique que les hommes naissent et doivent rester foncièrement égaux et libres ; il attaque l'esclavage comme un état contre nature ; il enferme le pouvoir paternel dans les strictes limites imposées au père par le devoir qu'il a de faire de son fils un homme, et un homme libre ; il démontre l'erreur de ceux qui confondent avec le pouvoir paternel, qui dérive d'un devoir naturel, le pouvoir civil, qui dérive d'un contrat volontaire ; il oppose à la situation que leur minorité fait aux enfants vis-à-vis des parents, la situation que leur commune majorité fait aux gouvernés vis-à-vis des gouvernants ; il établit enfin que, puisque les citoyens doivent être traités par les dépositaires du pouvoir non comme des mineurs mais comme des égaux, l'absolutisme monarchique est essentiellement illégitime.
Durée : 3h. 57min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 20739
Résumé:Toxiques ou bienfaisants, libérateurs ou aliénants, les mots comptent autant que les actes. Partant de ce constat. le philosophe Michel Lacroix élabore dans ce livre un plaidoyer pour une éthique du langage, dans le domaine privé, entre amis, au travail ou en famille. Une éthique qui n'aurait pas pour critère de jugement la sagesse ou la vérité, mais l'impact émotionnel chez l'individu. Comment faire vivre cette éthique dans la durée ? En s'écoutant. en remettant en cause ses habitudes langagières, en résistant aussi à autrui quand il le faut, mais sans véhémence, en osant dire non et en ayant soin de dissocier ce qui est dit de la nature propre de l'individu, sans jamais user de violence. comme dans l'apprentissage d'un art martial... À cette condition et en remettant au goût du jour la courtoisie. les égards et la considération, on peut espérer. selon l'auteur, endiguer la dégradation des relations sociales et les pratiques déshumanisantes au travail.
Lu par : Tasha Rumley
Durée : 9h. 57min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 36828
Résumé:"Qu'en pleine lumière, au vu et au su de tous ceux qui auraient voulu savoir, la patrie de Kant et de Nietzsche, de Hegel et de Husserl, ait pu bâtir la machine de mort nazie n'est sans doute plus un mystère pour les historiens mais pose encore des questions philosophiques qui n'ont pas trouvé toutes leurs réponses. Quelles sont les sources intellectuelles du nazisme ? Qu'ont écrit et publié les philosophes contemporains de l'ascension et de la chute du Reich ? En quoi la philosophie de Heidegger est-elle, ou non, compromise ? Et comment philosopher après, sur, et malgré Auschwitz ?" [Source : Bibliothèque municipale de Lyon] Sommaire : 1 - Les racines du nazisme : Une histoire allemande. Nietzsche le dynamiteur. Mein Kampf. Existe-t-il une pensée nazie ? Esprit juif, esprit allemand. 2 - Ce qu'ils ont écrit, ce qu'ils ont fait : Les philosophes français face à l'impensable . Les premiers signes (1924-1932). La montée du péril (1933-1938). Les années de guerre (1939-1945). 3 - Philosopher après Auschwitz : Le peuple allemand est-il coupable ? En tout homme un bourreau ? Dieu est-il mort dans les camps ? Une mémoire saturée ? Auschwitz aujourd'hui. 4. Le dossier Heidegger
Durée : 21h. 47min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 74542
Résumé:Issue d'émissions radio diffusées sur France culture, une initiation à la philosophie et à la pensée de ses principaux auteurs sous forme d'entretiens à travers des thèmes tirés de la vie quotidienne comme le sport, l'ennui, l'amitié ou encore l'idéalisme, afin de rendre la discipline accessible.
Durée : 4h. 11min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 73601
Résumé:En convoquant de grands philosophes politiques, de Platon à Marx, en passant par Machiavel et Hobbes, ce livre tente de répondre à cette question, qu’elle accompagne d’une série d’autres : qu’est-ce qu’une guerre juste ? Quelles sont les forces morales engagées dans un conflit ? Est-ce l’État qui fait la guerre ou la guerre qui fait l’État ? Enfin, après avoir exploré les significations et les enjeux du spectre de la guerre « totale », il affronte l’ultime question : pourquoi la guerre ?
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 1h. 17min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 17459
Résumé:La liberté qui caractérise les sociétés modernes (Liberté des Modernes) pour Constant peut aisément être considérée comme une liberté négative. Ainsi, ce n'est pas la participation à la délibération commune qui rend un individu libre, mais l'exercice de ses droits et libertés fondamentaux. C'est pourquoi les attributions du Léviathan, que constitue à l'évidence l'État, doivent être bornées. Ces limites ne sont autres que les droits, à la fois, naturels, immuables et universels de l'individu. Ce qui caractérise essentiellement l'homme n'est non pas l'appartenance mais, au contraire, l'autonomie ainsi que la perfectibilité. Loin de devoir entraver les initiatives individuelles, l'État doit en devenir l'auxiliaire. L'artifice étatique n'est qu'un moyen, un instrument, dont la fin est l'individu.
Lu par : Martine Devolz
Durée : 7h. 29min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 65460
Résumé:Dans cet essai intempestif, Frédéric Gros réinterroge les racines de l’obéissance politique. Conformisme social, soumission économique, respect des autorités, consentement républicain ? C’est en repérant les styles d’obéissance qu’on se donne les moyens d’étudier, d’inventer, de provoquer de nouvelles formes de désobéissance : la dissidence civique, la transgression lyrique… Rien ne doit aller de soi : ni les certitudes apprises, ni les conventions sociales, ni les injustices économiques, ni les convictions morales. La pensée philosophique, en même temps qu’elle nous enjoint de ne jamais céder aux évidences et aux généralités, nous fait retrouver le sens de la responsabilité politique. À l’heure où les décisions des experts se présentent comme le résultat de statistiques glacées et de calculs anonymes, désobéir devient une affirmation d’humanité. Philosopher, c’est désobéir. [Source : site éditeur]