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La philosophie devenue folle: le genre, l'animal, la mort

Résumé
Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l’animal, de l’euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. Cependant, lorsqu’on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s’aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. Si le genre n’est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l’infini ? S’il n’y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S’il est des vies dignes d’être vécues et d’autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les « infirmes », y compris les enfants « défectueux » ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d’humains plus prometteurs ? Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L’erreur consiste à vouloir « effacer les limites » : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d’affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l’homme.
Lu par : Jean Frey
Durée: 13h. 22min.
Édition: Paris, Grasset, 2018
Numéro du livre: 39501
ISBN: 9782246811930
CDU: 128

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Numéro du livre : 73232
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Lu par : Pierre Biner
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Résumé:" Par Energie Humaine, j'entends ici la portion toujours croissante de l'énergie cosmique actuellement soumise à l'influence reconnaissable des centres d'activité humaine. A l'état élémentaire (c'est-à-dire considérée à l'intérieur et autour d'un élément humain isolé), cette énergie " hominisée " se présente sous trois formes (...) - L'énergie incorporée est celle que la lente évolution biologique de la Terre a graduellement accumulée et harmonisée dans notre organisme de chair et de nerfs : l'étonnante " machine naturelle " du corps humain. - L'énergie contrôlée est celle que, à partir de ses membres, l'Homme parvient ingénieusement à dominer autour de lui d'un pouvoir physique, au moyen des " machines artificielles ". - L'énergie spiritualisée, enfin, est celle qui, localisée dans les zones immanentes de notre activité libre, forme l'étoffe de nos intellections, affections, volitions : énergie probablement impondérable, mais énergie bien réelle cependant, puisqu'elle opère une prise de possession réfléchie et passionnée des choses et de leurs rapports. Tout se passe en somme comme si chaque individu humain représentait un noyau cosmique de nature spéciale, rayonnant autour de soi des ondes d'organisation et d'éveil au sein de la matière. Un tel noyau, pris avec son auréole d'animation, voilà l'unité d'Energie Humaine. "
Lu par : Pierre Biner
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Lu par : Monique Gay
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Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Des scientifiques, de plus en plus nombreux, nous promettent que la "révolution de la longévité" est pour demain, que nos petits-enfants pourront vivre cent cinquante ans, voire davantage, encore jeunes et en bonne santé physique et psychique. Ce livre fait le point sur ces recherches, sépare science et fantasmes et pose la question de fond : à quoi bon vivre aussi longtemps ? Face à cette interrogation, deux conceptions de la vie heureuse s'opposent. La première nous vient de ces sagesses anciennes que la psychologie positive remet au goût du jour. Elles nous invitent à dire "oui au réel", à nous résigner à l'ordre naturel des choses afin d'accepter dans la sérénité la vieillesse et la mort. Les modernes philosophies de l'histoire et de la liberté plaident pour une tout autre spiritualité : si une éducation tout au long de la vie, voire une perfectibilité potentiellement infinie, sont le propre de l'Homme, allonger la vie en bonne santé pourrait offrir à l'humanité l'occasion de devenir enfin moins bornée, moins violente, et, pourquoi pas, plus sage qu'elle ne le fut au XXe siècle. Ce sont les termes de ce débat désormais crucial que présente ce livre. L.F.
Durée : 6h. 31min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Ce livre est destiné à tous ceux qui se posent des questions sur le grand mystère de la réalité dans laquelle nous sommes projetés pour un temps. Je veux partager ici mes réflexions sur des thèmes qui me tiennent à cœur. Je cherche à exprimer ce qui se dégage de mes expériences de vie et de mon métier d'astrophysicien, pour livrer à ceux qui me font l'honneur de s'y intéresser mes convictions intimes, celles qui jouent pour chacun un rôle majeur quand nous avons à juger d'une situation ou à prendre une décision concrète. Mais rien de ces pages n'est définitif. Tout y est provisoire et à remettre à jour - indéfiniment.
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Résumé:Six textes initialement prononcés par D. Eribon au cours des quinze dernières années. Ce recueil constitue une introduction à l'oeuvre du philosophe et sociologue dont elle reflète les thèmes majeurs : le sujet, l'identité et la production des subjectivités, la politique et la démocratie, ainsi que l'auto-analyse en littérature et en sciences sociales.
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Durée : 4h. 5min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Connaître les règles du jeu, voici l'objet de ce livre. Je suis né dans une famille banale d'une ville banale, dans un pays banal. Ni pauvre, ni riche. Ni analphabète ni très cultivé. Plutôt comme tout le monde. Je dois avouer qu'au début, être un être humain ne m'a pas beaucoup plu. Je ne sais pas comment je me suis mis à croire ça, mais faire partie des hommes signifiait pour moi faire partie de ceux qui sont capables du pire. Du viol, de la guerre, de la haine. Et très tôt, je me suis demandé si je ne pourrais pas arrêter l'expérience et rentrer chez moi. Dans mes jeunes années, je vivais ma présence sur terre comme un mauvais rêve dont j'allais forcément me réveiller, dans un ailleurs plus doux, où je ne ferais pas partie des oppresseurs. Avec le recul, je crois avoir « suivi le mouvement », agi ou réagi au fur et à mesure aux événements qui se présentaient. Au point qu'à un moment j'ai eu le sentiment d'une vie trop petite, jusqu'à me demander si elle était bien la mienne. Aujourd'hui, je suis sorti de ce mauvais rêve, je pense ma vie autrement, mon monde a changé. Cheminant avec moi, bien qu'à mon insu, mon autre vie était à portée de main, proposition silencieuse mais bien réelle.
Durée : 5h. 6min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Martin Buber (1878-1965) est essentiellement le philosophe de la réciprocité. Il est en effet à l'origine de l'attention toute particulière accordée à la problématique de l'autre dans les philosophies existentielles du XXe siècle. Publié à Heidelberg en 1923, le Je et tu (Ich und Du) suscita, influença ou accompagna les réflexions de Husserl sur la coexistence des intentionnalités, celles de Scheler sur la "sympathie", celles de Jaspers sur la "communication", de Heidegger sur le "mit sein", de Sartre sur le "pour-autrui" et de Lacan sur "l'autre". Si tous n'ont pas forcément lu ou médité Martin Buber, chacun au moins, par son cheminement autonome, exprime l'importance primordiale de la réflexion sur l'autre. Notamment Levinas, chez qui la philosophie du visage comme signe divin fait écho à la doctrine bubérienne du Face-à-Face. Gaston Bachelard exprime le centre incandescent de l'oeuvre de Buber, dans sa Préface au Je et tu : "Il faut avoir rencontré Martin Buber pour comprendre dans le temps d'un regard la philosophie de la rencontre, cette synthèse de l'événement et de l'éternité. Alors on sait d'un seul coup que les convictions sont des flammes et que la sympathie est la connaissance directe des âmes. C'est ici qu'intervient la catégorie bubérienne la plus précieuse : la réciprocité".
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 12h. 45min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé:Cette fable politique du XVIIIe siècle, trop souvent réduite à l'idée que "les vices privés font les vertus publiques", est ici présentée par Dany-Robert Dufour. Il montre dans son introduction pourquoi ce texte est le ferment de la pensée libérale et comment, dès sa sortie en 1723, il déclenche un scandale, les esprits bien-pensants de l'époque jugeant l'ouvrage pernicieux et diabolique. Bernard de Mandeville démonte dans une fable aussi impudente qu'effrontée les artefacts de la morale commune. Contrairement à Rousseau pour qui l'homme est naturellement bon, Mandeville le conçoit comme un véritable fripon. Cette fable, publiée dans une nouvelle traduction, est accompagnée d'autres textes de l'auteur qui permettent de comprendre l'importance de l'utilité sociale de l'égoïsme et les ressorts économiques de la prospérité.