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La vie joue avec moi

Résumé
Elles sont trois : Véra, sa fille Nina, sa petite-fille Guili, soudées par les liens du sang et déchirées depuis des décennies par un terrible secret. Le jour du quatre-vingt-dixième anniversaire de Véra, célébré avec faste au kibboutz, Guili, brûlant de mettre au jour l’histoire de sa famille, décide de tourner un film sur sa grand-mère. Et voici les trois femmes embarquées pour un long voyage vers la Croatie natale de Véra et ses lieux de souffrance. Pendant leur périple, celle-ci livre pour la première fois le récit de son existence. Que s’est-il réellement passé, lorsqu’elle a été condamnée à trois ans de travaux forcés sur l’île-goulag de Goli Otok par la police secrète de Tito ? Et pourquoi, refusant de trahir la mémoire de son mari Milosz, exécuté comme espion stalinien, a-t-elle dû abandonner sa fille Nina, alors âgée de six ans, laquelle, jamais remise de la blessure, a abandonné plus tard sa propre fille, Guili ? C’est par la voix de cette dernière et l’écho de quelques autres que nous cheminons à rebours, sur les traces d’un destin tragique, à la croisée de ces moments de l’Histoire qui forcent les individus à faire des choix impossibles. Le douzième roman de David Grossman explore de façon magistrale les rapports mère-fille, la question du silence et de la transmission. Au fil des révélations, le livre nous emporte dans un crescendo qui culmine avec une rare intensité émotionnelle et s’achève avec grâce sur le pardon, dans un élan d’amour et de compassion.
Durée: 12h. 2min.
Édition: Paris, Seuil, 2020
Numéro du livre: 69598
ISBN: 9782021447729

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Lu par:Claude Yersin
Durée:7h. 21min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:31106
Résumé: Sur la scène d'un club miteux, dans la petite ville côtière de Netanya en Israël, le comique Dovale G. distille ses plaisanteries salaces, interpelle le public, s'en fait le complice pour le martyriser l'instant d'après. Dans le fond de la salle est assis un homme qu'il a convié à son one man show - ils se sont connus à l'école -, le juge Avishaï Lazar, retraité et veuf inconsolable. Il écoute avec répugnance le délire verbal de l'humoriste. Mais peu à peu le discours part en vrille et se délite sous les yeux des spectateurs médusés. Car ce soir-là Dovale met à nu la déchirure de son existence lorsque adolescent, alors à Gadna (camp de préparation militaire parascolaire) avec son ami Avishaï, on l'avait informé de la mort d'un de ses parents sans lui préciser lequel. Et jusqu'à l'enterrement, Dovale s'était trouvé devant ce choix terrible : de qui - mère ou père - "souhaitait-il" la mort ? Avishai, par lâcheté, lui avait tourné le dos alors que Dovale avait eu besoin de son soutien. Le juge comprend où Dovale veut en venir avec ce spectacle. Il ressent soudain l'envie d'écrire. Il noircit de notes les serviettes qu'il a sous la main. Trahison de l'amour, trahison de l'amitié ? Règlement de comptes ? Pourtant, à la fin du spectacle, entre le juge et l'humoriste, un début de rédemption s'ébauche.
Durée:26h. 51min.
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Résumé: " Si tu es celle que j'ai vue là-bas, les bras serrés autour de toi avec un léger sourire brisé, alors je pense que tu comprendras [...] je ne veux pas te rencontrer ni te déranger dans ta vie quotidienne, mais j'aimerais que tu acceptes de recevoir des lettres de moi. " C'est ainsi que commence la première lettre d'un inconnu à une inconnue. Il lui propose une histoire d'amour épistolaire absolue, fulgurante, limitée dans le temps, illimitée dans le pouvoir des mots qui veulent aller jusqu'au bout de ce chemin vers l'Autre. Cet Autre pour l'homme, c'est la femme. De ses réponses à elle, Myriam, nous ne savons que ce qui se dessine en filigrane dans ses lettres à lui, Yaïr. A mesure qu'avance ce monologue qui sert d'écrin à la voix d'une femme, l'homme qui en appelle à la complicité des lettres de Flaubert et de Kafka, se décompose et se défait. Rêves, orgueil, égoïsme, narcissisme, s'effritent pas à pas pour nous laisser découvrir à l'horizon le chemin qui mène un homme enfin nu vers la femme toujours nue et vulnérable. Pari exigeant et sublime superbement tenu par David Grossman qui, après avoir exploré la grammaire intérieure, s'engage ici dans la grammaire amoureuse et, au-delà, dans la possibilité même d'atteindre l'Autre par la parole et l'écriture. David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est considéré comme l'écrivain israélien le plus doué de sa génération. Il est l'auteur de quatre autres romans, " Le Sourire de l'agneau ", " Voir ci-dessous : Amour ", " Le Livre de la grammaire intérieure ", " L'Enfant zigzag ", de deux récits documentaires courageux, " Le Vent jaune ", " Les Exilés de la Terre promise ", et d'une dizaine de livres pour la jeunesse. Traduits dans vingt-deux langues, ces ouvrages ont été distingués par de nombreux prix. " L'Enfant zigzag " a été couronné par le Premio Grinzane et le Premio Mondelo en Italie. David Grossman vit à Jérusalem avec sa femme et ses trois enfants.
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Lu par:Annie Hutton
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Résumé: Los Angeles, 1957. Après avoir quitté l’Asie, Perle a donné naissance à Joy, devenue une jeune fille au caractère bien trempé. Trop, peut-être ? Bouleversée par les secrets familiaux qu’elle vient de découvrir, Joy décide brutalement de s’enfuir pour Shanghai afin de rencontrer son père biologique. Éblouie par sa personnalité et aveuglée par des idéaux révolutionnaires, elle tombe dans les pièges de la propagande communiste. Craignant pour sa vie, Perle est déterminée à retrouver sa fille. Même si elle doit pour cela affronter ses vieux démons et relever des défis impossibles, au cours de l’un des épisodes les plus dramatiques de l’histoire chinoise.
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Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Durée:25h. 15min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
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Résumé: Une Caravelle de Swissair explose peu après son décollage de Kloten avec à son bord un Neuchâtelois, musicien, couturier, et communiste sous haute surveillance. Lénine, assis sur un banc du Zürichberg, médite au printemps 17 sur ce qu’il va falloir entreprendre. Inessa Armand, qui a renoncé à faire l’éducation sexuelle du chef bolchévique, boucle au-dessus de Clarens ses bagages pour le rejoindre. Willi Münzenberg, le leader des jeunes socialistes suisses, sort de prison pour une carrière fulgurante qui se terminera près de Grenoble, sous un arbre, au bout d’une corde. Le Lausannois Arthur Cravan traverse l’Atlantique avec la famille Trotski pour amener Dada à New York. Karl Radek, que les Suisses tiennent pour le diable, vient narguer le Conseil fédéral à Genève. André Gide, après avoir horrifié les prudes Vaudois, fait une drôle de découverte au bord de la Mer Noire. Le fils d’un fromager bernois, devenu chef du contre-espionnage soviétique, finit par vomir Staline. En prison, Jules Humbert-Droz et son ami Nikolaï Boukharine écrivent tous les deux, sans le savoir, le même mot?: charogne. La frêle Annemarie Schwarzenbach porte un toast au parrain de la femme du vojd. La Bâloise Lydia Dübi, quitte sa clandestinité parisienne pour une chambre de torture. Le musicien couturier neuchâtelois, blessé sur l’Ebre en Espagne, apprend que la Wehrmacht va envahir l’URSS, prend le maquis et se lance dans les affaires… Ces récits emboités, et bien d’autres, constituent la trame de cette traversée du siècle rouge, dont beaucoup de fils partent de Suisse vers Moscou, Barcelone, Cambridge, Bucarest, Paris, Pékin, Berlin, New York, Canton, Budapest, Sébastopol, Salina Cruz, et quelques bateaux.
Durée:8h. 53min.
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Résumé: Traduit dans plus de dix pays, Mon Michaël confirme tous les espoirs qu'avait fait naître le premier roman d'Amos Oz, Ailleurs peut-être. Il nous montre Hanna, qui, déçue par son mari, par ses amis, par la vie, devient peu à peu étrangère au monde qui l'entoure. Tout lui paraît atteint d'une implacable érosion à laquelle elle-même ne peut échapper. Dans son journal, qu'elle tient comme pour se prouver sa propre existence, fiction et réalité se mêlent. C'est à travers ces pages d'une langue admirable que nous la voyons s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine, dans des fantasmes où deux jumeaux arabes reflètent à la fois ses obsessions sexuelles et les terreurs d'un peuple qui ne peut vivre en paix. La guerre du Sinaï est proche. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem que cernent d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer. Ce bouleversant portrait de femme est aussi une remarquable analyse d'un pays toujours entre guerre et paix.
Durée:8h. 7min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:76062
Résumé: Une lune de miel en Amérique du Sud tourne au cauchemar. Un médecin-chef d'un hôpital de Tel-Aviv se sent étrangement proche d'une jeune femme de son service jusqu'à éprouver le besoin impérieux de la protéger. Un couple marié a pour habitude de se promener le samedi matin dans un verger à la périphérie de la ville, mais lorsque l'homme entre pour un instant dans le jardin, il disparaît sans laisser de traces. Trois histoires d'amour turbulentes et non conventionnelles s'entrecroisent et nous plongent dans l'énigme qui se trouve au coeur de toute intimité. Sans délaisser l'ironie si caractéristique de son écriture, Eshkol Nevo fouille les relations humaines en utilisant habilement les mécanismes du thriller.
Durée:3h. 40min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
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Résumé: Une femme s’adresse à sa mère. Sa mère qui vient de mourir, sa mère qui répétait, les derniers mois de sa vie, comme un refrain de liberté : Je ne répondrai plus jamais de rien. Quelles raisons, quels mystères justifiaient cette phrase obstinée ? Linda Lê explore les rapports qui lient une mère et sa fille, abandonnées par un « mari » qui a refusé d’être un « père ». Cet homme n’a jamais renoncé à son amante, additionnant le mensonge à l’esquive ou la tricherie. Comment répondre à la rivalité ? Comment ne pas céder à la mélancolie destructrice, relever le défi, refuser la défaite ? C’est l’histoire d’un homme qui conquiert avant de fuir. C’est l’histoire d’une femme qui semble avoir pardonné, parce qu’il est si difficile d’aimer. C’est l’histoire d’une fille qui se rebelle et cherche la vérité. C’est enfin l’histoire d’Adrien, le compagnon présent, traducteur et peintre bienveillant, un homme qui est là. Par ce quatuor de personnages, Linda Lê nous donne un condensé de l’humanité, décrivant les émotions les plus secrètes, éclairant les instincts de survie. Écrire comme acte libératoire.