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Sarinagara

Quatrième de couverture
Sarinagara signifie cependant. Ce mot est le dernier d'un des plus célèbres poèmes de la littérature japonaise. Lorsqu'il l'écrit, Kobayashi Issa vient de perdre son unique enfant : oui, tout est néant, dit-il. Mais mystérieusement, Issa ajoute à son poème ce dernier mot dont il laisse la signification suspendue dans le vide. L'énigme du mot sarinagara est l'objet du roman qui unit trois histoires : celles de Kobayashi Issa (1763-1827), le dernier des grands maîtres dans l'art du haïku, de Natsume Sôseki (1867-1916), l'inventeur du roman japonais moderne, et de Yamahata Yosuke (1917-1966), qui fut le premier à photographier les victimes et les ruines de Nagasaki. Ces trois vies rêvées forment la matière dont un individu peut parfois espérer survivre à l'épreuve de la vérité la plus déchirante. Loin des représentations habituelles du Japon, plus loin encore des discours actuels sur le deuil et sur l'art, dans la plus exacte fidélité à une expérience qui exige cependant d'être exprimée chaque fois de façon différente et nouvelle, le texte de Philippe Forest raconte comment se réalise un rêve d'enfant. Entraînant avec lui le lecteur de Paris à Kyôto puis de Tôkyô à Kôbe, lui faisant traverser le temps de l'existence et celui de l'Histoire, ce roman reconduit le rêveur vers le lieu, singulièrement situé de l'autre côté de la terre, où se tient son souvenir le plus ancien : là où l'oubli abrite étrangement en lui la mémoire vivante du désir.
Durée: 5h. 41min.
Édition: Paris, Gallimard, 2004
N° de notice: 66708
ISBN: 9782070771974

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Durée: 13h. 30min.
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Quatrième de couverture: Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n'a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. A Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles. A mi-chemin entre le polar mafieux et l'enquête journalistique, Tokyo Vice est le roman initiatique d'un jeune journaliste américain à Tokyo qui nous livre, avec beaucoup d'humour, un témoignage nerveux sur l'envers de la société nippone.
Lu par: J-P Chambert
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Genre: Roman : au sens large et aventures
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Quatrième de couverture: " Ils descendaient depuis l'azur, laissant vers le bas grossir la forme de leur fuselage, traçant doucement leur trait au travers des nuages. Le vrombissement des quatre moteurs, juchés sur le sommet des ailes, enflait, vibrant dans le vide, résonnant jusqu'à terre. Leur ventre touchait enfin la surface de l'eau, projetant à droite et à gauche un panache puissant qui retombait en écume, bousculant tout avec des remous épais qui dérangeaient les barques amarrées et remontaient haut sur le bord des berges. C'était l'été sans doute. Les vacances étaient déjà commencées. Il avait couché son vélo dans l'herbe toute brûlée par la chaleur du soleil. Peut-être attendait-il allongé sur le sol ou bien se tenait-il assis sur un ponton, les jambes se balançant au-dessus du courant très lent. A perte de vue, le grand ciel bleu du beau temps recouvrait le monde. II regardait descendre vers lui le signe en forme de croix de la carlingue et des ailes. Lorsque l'avion heurtait l'eau, le choc le ralentissait net. Forant dans le fleuve une tranchée immatérielle, il creusait son sillage entre les rives, rebondissant formidablement d'avant en arrière, basculant sur l'un et puis l'autre de ses flancs, oscillant sur ses deux flotteurs jusqu'à ce qu'il s'arrête enfin : rond avec son ventre vaste comme celui d'une baleine, inexplicable parmi les péniches et les navires de plaisance, immobile comme un paquebot étrange mouillant au beau milieu des terres ".
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Quatrième de couverture: Déambulant dans le quartier chinois de la capitale européenne où il s'est installé, un homme reçoit un étrange appel à l'aide qui le pousse à se rendre en Chine, à Shanghai, Nanjing et Beijing. Il découvre un pays inconnu pourtant familier où ce qu'il a déjà vécu prend vie pour la seconde fois.
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Quatrième de couverture: Un jour, un homme se réveille convaincu d'avoir oublié un mot et incapable de le retrouver. Il est alors persuadé qu'il perd le langage et que sa vie se vide à mesure que ses souvenirs disparaissent. Dans une maison, un homme, peut-être le même, fixe l'océan depuis sa fenêtre. Il pense distinguer au loin une forme qui lui fait signe et qui l'appelle. L'histoire se dédouble - à moins qu'il ne s'agisse de deux histoires différentes dont demeure mystérieux le lien qui les unit. Tandis que les mots et la mémoire s'abîment dans un même précipice, l'univers recouvre amoureusement l'apparence splendide indispensable pour chacun au recommencement de l'existence. Dans la veine de ses deux précédents romans, Le chat de Schrödinger et Crue, mais en restant fidèle à l'expérience qu'il a posée au principe de tous ses livres depuis L'enfant éternel et Sarinagara, Philippe Forest propose au lecteur une fable insolite, qui enseigne, comme l'a écrit un poète, que la nuit recèle en son sein le plaisir et l'oubli, qui sont les deux seuls secrets du bonheur.