Contenu

Nouvelles morales, nouvelles censures

Quatrième de couverture
Il faut s’en alarmer : la culture est aujourd’hui attaquée dans tous ses territoires. Arts plastiques, littérature, cinéma, musique... Au nom des bonnes mœurs, de la lutte contre le racisme ou la souffrance animale et autres nobles causes, des ligues de vertu du troisième millénaire et des citoyens ordinaires manifestent, agissent auprès des élus, pétitionnent sur les réseaux sociaux, toujours pétris des meilleures intentions. Sous des prétextes apparemment légitimes, le principe de liberté d’expression, avec ses limites communément admises (racisme, antisémitisme…), subit d’incessants coups de boutoir. Il existe pourtant des solutions médianes, permettant de concilier le devoir de mémoire, le respect de l’égalité entre les citoyens, le droit des minorités, avec l’amour de l’art et de la liberté. La clé est sans doute dans la pédagogie, le développement d’appareils critiques repensés. Il est urgent d’analyser ce que cherche à imposer cette nouvelle morale en forme de censure, de dire par qui elle est pensée et activée, d’où elle vient, quels intérêts elle sert, de montrer ses limites et ses paradoxes. Nous devons préserver la culture de ces revendications qui fusent à la vitesse d’un tweet.
Durée: 4h. 44min.
Édition: Paris, Gallimard, 2018
N° de notice: 39307
ISBN: 9782072801785
CDU: 303.372

Documents similaires

De:Rigaud, Jacques Lu par:Jacques Rigaud
Durée:1h. 19min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:
De:Minoui, Delphine Lu par:Francine Chappuis
Durée:4h. 36min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville. Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit, fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.
De:Paucard, Alain Lu par:Henri Duboule
Durée:3h. 55min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:Mot de l'auteur : Comme chacun, bien sûr, j'ai horreur des travaux forcés. Mais il en est de sournois et l'on vous y condamne à votre insu. Le pauvre quidam, insensiblement, sans en avoir l'entière conscience, finit par s'adonner aux joies de la culture égalitaire. En fait, il ne s'agit pas de la vraie culture, de la connaissance, du savoir appris patiemment à l'aune de ses désirs et de sa volonté d'élévation spirituelle. Il s'agit du gavage des oies. Comme dans un parcours du combattant, il faut lire tant de livres, voir tant d'expos et tant de films, assister à tant de débats culturels. On en sort vidé, déshydraté, car, bien sûr, ce que la pensée correcte, ce Moloch intellectuel, ordonne plus qu'elle ne conseille, est toujours ce qui est à la mode ou ennuyeux. Face à cela, j'adopte la méthode/résistance de Léautaud : je reste chez moi et je fais mes menus moi-même.

Vertige de la force

De:Barilier, Etienne Lu par:Jacques Zurlinden
Durée:3h. 25min.
Genre:Philosophie/religion/spiritualité
Quatrième de couverture:Le sacré est plus ancien que la religion, plus ancien que les dieux. Le sacré est pure fascination devant une force qui n'entend ni raison ni humanité. Une force où Simone Weil voyait la part d'inhumain de chaque homme. Une force qui met à genoux, devant un dieu dont on se fait l'esclave, et pour l'honneur duquel on réduit ses frères en esclavage. Cet essai tend à montrer que notre société, ou pour mieux dire notre culture, notre pensée, nos oeuvres ont quelque chose à offrir en réponse à cette force et à cet idéal meurtrier : une idée de l'humanité qui prend forme dans toutes les créations de notre esprit comme dans toutes nos oeuvres d'art et qui a coûté des trésors de courage intellectuel et de courage tout court.

L'heure d'hiver

De:Thévoz, Michel Lu par:Marie Lourizi
Durée:5h. 6min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:« La planète se réchauffe, les glaciers fondent, la météo déprime, les canons à neige et les charters prennent alternativement le relais. En fait de saisons, nous ne pouvons plus compter que sur l'heure d'été et l'heure d'hiver, suppléer les cycles naturels par le décalage horaire, décaler le temps, l'espace, le réel, simuler la vie. Nous déréglons notre montre comme si nous n'avions pas raté l'ultime rendez-vous que nous concédaient l'Histoire et l'écologie. L'hiver est donc ici envisagé en tant que métaphore de la congélation culturelle coïncidant avec le réchauffement climatique corrélation très «naturelle» au demeurant : il eût été surprenant que la mondialisation, la pensée unique, l'entropie mentale, l'homogénéisation intellectuelle, restassent sans effet sur notre milieu vital.

La part du diable

De:Rougemont, Denis de Lu par:Claire Schoenenweid
Durée:6h. 33min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:Si le Malin semblait s'être esquivé, il est de retour sous les traits d'Adolf Hitler, à la fois accusateur, tentateur et menteur. Le Diable est cependant bien plus qu'Hitler, il se manifeste dans toutes les lâchetés humaines, engendre de nouvelles croyances en de nouvelles idoles, en de faux dieux. La présence du Diable est l'absence de Dieu et la négation de la Personne. Il revient à cette dernière de s'opposer avec la dernière force à l'ordre de la parole, à réinventer des valeurs de vertu, de responsabilité, de solidarité et de charité.

Maximes et réflexions diverses

De:La Rochefoucauld, François de Lu par:Dominique Daniel
Durée:6h. 19min.
Genre:Essai/chronique/langage
Quatrième de couverture:Sentences et réflexions sur les hommes, leurs vices et vertus, sur la société et ses hypocrisies. Sur le ton de l’ironie, le moraliste analyse avec lucidité les rapports humains de ses contemporains.

La guérison du monde

De:Lenoir, Frédéric Lu par:Marianne Pernet
Durée:9h. 23min.
Genre:Philosophie/religion/spiritualité
Quatrième de couverture:Ce début de XXIe siècle est traversé par une telle succession de crises - écologique, économique et politique - qu'il voir refleurir le vieux mythe de la fin des temps. Nous nous trouvons confrontés aujourd'hui à au moins dix bouleversements inédits dans notre histoire. Pour trouver une mutation similaire, il faut remonter non pas à la Renaissance, ni à la fin de l'Empire romain, mais au tournant du néolithique, lorsque, il y a plus de dix mille ans, les groupes humains abandonnèrent le mode de vie nomade pour se sédentariser. On assista alors à un changement radical du rapport de l'homme à lui-même et au monde, dont nous sommes les ultimes héritiers. Aujourd'hui, ce n'est pas la fin du monde que nous connaissons, mais la fin d'un monde, celui fondé sur la prééminence du cerveau rationnel et logique par rapport au cerveau émotionnel et intuitif, sur l'exploitation mercantile de la nature, sur la domination du masculin sur le féminin. Frédéric Lenoir montre ici que la guérison est possible. Illustrant les impasses de la fuite en avant (le progrès à tout-va) comme celles du retour en arrière (démondialisation, écologie radicale, intégrismes religieux), il exprime sa conviction que l'humanité peut dépasser cette crise planétaire par une profonde transformation de nos modes de vie et de pensée...
De:Scott, Diane Lu par:Marie-Paule Pineau
Durée:4h. 28min.
Genre:Arts
Quatrième de couverture:Le discours venu du théâtre s'attache souvent à vanter la vertu d'un art qui s'excepterait de l'industrie de masse pour offrir un authentique rapport à ce que la culture compte de plus savant. Par ailleurs, ce même discours s'est beaucoup attardé ces dernières décennies à établir les palmarès du théâtre politique, puisqu'il semblait entendu que la politique elle-même avait atteint un point historique terminal. A la différence de ces deux grandes veines morales, S'adresser à tous entend penser le théâtre comme lieu d'une parole privilégiée et mettre au jour la profonde diversité des investissements historiques qui s'y sont succédé depuis la Révolution. Il analyse l'évolution des catégories qui l'ont déterminé, en lien constant avec les évolutions globales de l'industrie culturelle : comment la manière dont le théâtre organise son rapport aux notions de "politique" , de "peuple" , de "populaire" , de "public" définit sa réalité propre tout en enregistrant ce qui se joue dans le champ culturel en son ensemble. Car, si le théâtre après la Révolution française entretient une relation complexe à la notion d'art, il n'existe que directement branché sur le concept de culture qui lui confère sa respiration moderne. S'adresser à tous historicise les attentes qui le structurent, dégage les caractéristiques de sa séquence contemporaine et renouvelle de manière matérialiste l'approche théorique de cet art. Dans cet essai à l'écriture ramassée, dense, rythmée, Diane Scott reprend le flambeau de la Théorie critique en matière de culture.
De:Sorman, Guy Lu par:Manon
Durée:8h. 32min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:Un panorama de l'aide sociale privée aux Etats-Unis, à laquelle près de 90 % des Américains participent en donnant du temps ou de l'argent.
De:Robitaille, Louis-Bernard Lu par:Manon
Durée:8h. 58min.
Genre:Société/économie/politique
Quatrième de couverture:En une vingtaine de chapitres, L.-B. Robitaille, correspondant d'un grand quotidien nord-américain, dresse le portrait du Parisien et de sa ville. Sur un ton humoristique, il évoque, entre autres, les artistes, écrivains, personnalités politiques, serveurs, coursiers croisés au cours de ces dernières décennies.
De:Hunyadi, Mark Lu par:Claire Besençon
Durée:2h. 38min.
Genre:Essai/chronique/langage
Quatrième de couverture:Les modes de vie sont ce qui nous affectent le plus, et pourtant ils sont hors de notre contrôle. Il y a là un paradoxe : nous, individus réputés libres et démocratiques, sommes dans les fers des modes de vie. Ceux-ci nous imposent en effet des attentes de comportement durables (avoir un travail, être consommateur, s'intégrer au monde technologique, au monde administratif, au monde économique,...) auxquels nous devons globalement nous adapter. Ce paradoxe démocratique est renforcé par un paradoxe éthique : c'est au moment où l'on assiste à une véritable inflation éthique, par la multiplication des comités, chartes, conseils, règlements, labels éthiques en tout genre, tous censés protéger les droits individuels, que le modes de vie de plus en plus contraignants étendent comme jamais leur emprise sur les individus. Ce qui veut dire que toute ce dispositif éthique sert, en réalité, à blanchir le système et les modes de vie qui en découlent, qui peuvent ainsi étendre leur emprise en étant éthiquement pasteurisés. Notre éthique ne sert donc pas à critiquer le système ni les modes de vie, mais à les accompagner dans leur marche triomphale. Enrayer cette marche est le défi éthique et politique majeur de notre temps.