Les champs d'honneur
Résumé
Ils sont morts à quelques semaines d'intervalle : d'abord le père, puis la vieille tante de celui-ci, enfin le grand-père maternel. Mais cette série funèbre semble n'avoir fait qu'un seul disparu : le narrateur, dont le vide occupe le centre du récit. C'est à la périphérie et à partir d'infimes indices (un dentier, quelques photos, une image pieuse) que se constitue peu à peu une histoire, qui finira par atteindre, par strates successives, l'horizon de l'Histoire majuscule avec sa Grande Guerre, berceau de tous les mystères. Premier roman. Prix Goncourt 1990, il a été publié en traduction dans vingt-trois éditions étrangères en Europe, Amérique et Asie.
Lu par :
Elisabeth Grillon
Genre littéraire:
Roman : au sens large et aventures
Mots-clés:
Première Guerre mondiale
/
Littérature française
Durée:
5h. 26min.
Édition:
Paris, Minuit, 1996
Numéro du livre:
34244
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782707315656
Collection(s):
Double
Documents similaires
Lu par : Jean Frey
Durée : 7h. 39min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20391
Résumé:« Nous étions deux ou trois ans après mai 68. On m'annonçait que le roman était mort, ce qui n'était pas la meilleure nouvelle quand on se promettait de devenir écrivain. Le siècle n'avait pas été avare en exterminations massives, alors face à ces montagnes de cadavres on n'allait pas se lamenter pour la mort d'un genre, le roman, parfaitement bourgeois et réactionnaire. La solution de remplacement ? Le texte, rien que le texte. Mais à la réflexion, il y avait une autre mort qui était passée inaperçue ; celle, brutale, de mon père. Est-ce que de cette mort du roman, on ne pourrait pas faire le roman de la mort ? Le roman du mort ? Vingt ans plus tard, j'apportai à l'éditeur le manuscrit qui glissait cette disparition d'un homme de quarante-et-un au milieu des massacres de la première guerre. L'éditeur s'alarma d'une autre disparition, celle du narrateur. Au bilan du siècle, il convenait de rajouter deux victimes collatérales : le roman et moi. » Jean Rouaud
Lu par : Christine Jaccoud
Durée : 4h. 50min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16162
Résumé:Avoir vingt ans au moment où le monde bascule dans la seconde guerre mondiale, ce n'est pas le moyen de devenir illustre. Plutôt l'occasion tragique de sombrer dans un destin collectif et cruel. Après " Les Champs d'honneur " qui le révélèrent, consacré à la figure du grand-père, Jean Rouaud s'attache ici à la figure de son père et à sa propre enfance au cours des années cinquante, dans cette Loire Atlantique qu'on appelait alors Inférieure.
Lu par : Jean Frey
Durée : 10h. 5min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 30869
Résumé:«Le jeune narrateur de la Recherche résume assez bien la situation : «Puisque je voulais un jour être un écrivain, il était temps de savoir ce que je comptais écrire.» Ce qui semble tomber sous le sens. Mais quand l'époque condamne tout ce qui peut ressembler à raconter une histoire ? La question ne devient plus quoi écrire, mais comment. Et là, après avoir retourné en vain la phrase dans tous les sens comme «Belle Marquise vos beaux yeux d'amour mourir me font», mieux vaut jouer mal du violon folk et s'intéresser au Guignolo de Saint-lazzo, une vieille chanson de quête. Quand se présente l'opportunité d'écrire un billet d'humeur dans un quotidien régional, c'est l'occasion de prendre conscience que le réel existe bel et bien, et qu'il serait temps de s'y confronter. Et pas seulement par l'écriture. Quoi faire de sa vie mérite aussi qu'on se pose la question.»
Lu par : Hubert Charly
Durée : 10h. 17min.
Genre littéraire : Roman d'amour
Numéro du livre : 23745
Résumé:Normalement, voir débarquer un homme en tenue de plongeur sous-marin, encadré minute un prévenu, dans une gendarmerie de Basse-Normandie. inciterait plutôt à la méfiance. Seulement voilà, la normalité, le plongeur qui a tout perdu et la jeune femme sentie déposer plainte pour le cambriolage de sa demeure en ont visiblement fait le tour. Que le sort se soit ainsi acharné sur eux, est sans doute à leurs yeux un signal d'alerte, l'occasion d'affronter enfin les ombres du passé. Le passé, pour Daniel, chercheur en physique nucléaire, c'est une enfance orpheline désastreuse, entre un réparateur de cycles mutique et une grand-mère comateuse. Pour Mariana, artiste plasticienne qu'on pourrait dire de bonne famille si son grand-père collaborateur n'avait été exécuté par la Résistance, c'est un désir de création dont elle semble aujourd'hui douter. Mais il y a l'éblouissement de la rencontre, mais il y a le père de Mariana, enfermé dans sa grotte qui attend de la contemplation des fresques paléolithiques la révélation de son identité, mais il y a madame Moineau et ses intuitions à l'emporte-pièce, mais il y a ce portrait inachevé qu'il va bien falloir faire parler, mais il y a l'auteur qui poursuit un rêve semblable, et à qui cette même Mariana aurait demandé quelques lignes pour sa prochaine exposition.
Lu par : Anne Seuvre
Durée : 3h. 19min.
Genre littéraire : Poésie
Numéro du livre : 78680
Résumé:Un éloge de la poésie et du lyrisme sous forme de textes brefs en vers ou en prose, qui interrogent la tradition autant que la peériode contemporaine. Jean Rouaud mène ici une analyse alerte et brillante de la progressive marginalisation des poètes et de la poésie, proportionnelle à la prise de pouvoir inverse des valeurs bourgeoises et du réalisme. Cette réflexion est composée de textes brefs, en vers ou en prose dans une écriture vivante, rythmée, impliquée : une sorte d’art poétique qui interroge la tradition autant que l’aujourd’hui pour réaffirmer la nécessité du chant.
Lu par : Manon
Durée : 5h. 3min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 39650
Résumé:Cinquième volet de la série dans lequel l'auteur retrace son expérience de kiosquier de presse de 1983 à 1990. Alors apprenti écrivain, il voit défiler une foule de personnages : le gérant du dépôt, un anarcho-syndicaliste, un peintre maudit, un oracle autoproclamé, un rescapé de la Shoah... Tous ces personnages inspirent et inquiètent l'écrivain débutant de 36 ans à l'ambition encore obscure. ©Electre 2019
Lu par : Jean Frey
Durée : 2h. 3min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 18731
Résumé:Ce recueil de trois textes est consacré aux débuts de l'histoire humaine et à la naissance de la création artistique. Jean Rouaud tente d'imaginer la vie quotidienne durant l'ère préhistorique, avec cette question à la clé: après la chasse, qui est chargé de dessiner l'exploit? Il évoque Lascaux, Rouffignac, etc. Pour l'auteur des Champs d'honneur, c'est le porteur de flèches, le ramasse-miettes, le petit estropié... celui qui ne pourrait pas faire de l'ombre au «grand caïd» apporteur de viandes. Pourquoi? Ne cherchez pas à comprendre, c'est la préhistoire revisitée par l'écrivain, qui a visiblement une sympathie pour les perdants de la vie. Les perdants? Pas si sûr, car des siècles après, c'est le ramasse-miettes, «dompteur de formes» qui a laissé sa trace dans l'Histoire. (Le Figaro Livres)
Lu par : Jean Frey
Durée : 11h. 46min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19452
Résumé:Lors d'un aller Paris-Rome en train, un passager remet en question son existence, ses choix, avant de se résigner à la médiocrité. Léon Delmont, 45 ans, est un homme qui a réussi. Pourtant, il étouffe auprès d'une épouse acariâtre et de quatre enfants qui sont pour lui des étrangers. Tandis qu'il se rend à Rome, comme chaque mois, il repense à sa maîtresse, la belle romaine, Cécile, qu'il a l'intention de faire enfin venir à Paris pour qu'ils vivent ouvertement ensemble. Il a donc pris une décision. Mais la fatigue du voyage en troisième classe et les souvenirs de nombreux autres voyages effectués seul, avec sa femme ou avec Cécile, vont peu à peu modifier cette décision. Avec La Modification, récompensé par le prix Renaudot en 1957, Michel Butor réussit le pari de raconter le bouleversement d'une vie à l'intérieur d'un compartiment, en l'espace de vingt heures. Le style extrêmement original, néo-réaliste, partagé entre le présent du voyage en train, le passé immédiat et le futur proche, caractéristique du Nouveau roman, est notamment remarquable par l'utilisation de la deuxième personne du pluriel : "Vous êtes encore transi de l'humidité froide qui vous a saisi lorsque vous êtes sorti du wagon". De ce huis clos, Delmont n'est pas le seul à sortir "modifié" : le lecteur, directement interpellé par l'auteur, reste subjugué. --Céline Darner -
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 3h. 3min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15425
Résumé:Apprendre à finir... Et pourtant, il y a cet accident de voiture et avec lui la possibilité, peut-être, de calfeutrer les failles trop nombreuses et toujours plus larges d'un couple au bord de la rupture. Pour elle, ce serait l'occasion d'oublier les infidélités, les mesquineries, les haines accumulées ; de repartir à zéro en se dévouant tout entière à la guérison de l'être cher. Et qu'importe si les enfants n'éprouvent que dégoût et lassitude, qu'importe s'il faut ranger son orgueil. Mais très vite pointent à nouveau les doutes : et si tous ces espoirs n'étaient que chimères ? Et si l'autre, la rivale abhorrée, n'avait pas disparu ? Car "rien ne change. Tout est déjà là. Rien, il n'y a qu'à attendre ce jour qui vous délivrera de l'illusion des autres, c'est tout". (amazon.fr)
Lu par : Jocelyne Rousseau
Durée : 3h. 7min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35516
Résumé:Un homme roule sur une route de campagne. Il rentre chez lui. Il est presque rendu. C'eût été trop simple : une voiture arrive en face, c'est celle de son ami Lucien, mais quand il la croise, Lucien n'est pas à l'intérieur, c'est une femme qui conduit, une inconnue au visage flou, dominé par le rouge. Qui est-elle ? Et Lucien, où est-il ? Et ce rouge, qu'est-ce que c'est ? Du rouge à lèvres ? De la confiture ? Du sang ? On dirait des peintures de guerre.
Lu par : Marie Deveaud-Plédran
Durée : 3h. 56min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19252
Résumé:Un jeune joueur d'alto, Basile Lorettu, qui joue comme Charlie Parker, car, pense-t-il " il vaut mieux copier un très grand comme Charlie, plutôt que d'essayer d'être un grand [soi]-même sans y arriver ", se réveille un matin, joue du sax un moment, se rase, se coupe en se rasant, achète le journal, prend du café chez Fernand, se promène et s'assied sur un banc, pense à Cécile, lit les petites annonces, trouve du travail, tout cela en deux temps trois mouvements ou plutôt en trois temps puisque c'est le rythme adopté par la vie du personnage comme par le roman.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 3h. 3min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 14488
Résumé:Dans une ville de province, Anne Desbaresdes est une jeune femme mariée, riche, désoeuvrée, dont l'unique centre d'intérêt semble être son fils. En effet, elle l'accompagne chaque semaine chez son professeur de piano qui tente désespérément d'imposer gammes et autres notions théoriques à l'enfant. Ce jour-ci l'enfant obstiné prend une leçon de piano car comme d'habitude sa mère aimante le veut, lui non. Il rêve et écoute tous les signes de la vie tranquille qui lui parviennent de la fenêtre ouverte sur les quais. C'est alors que lors de cette séance de torture, soudain, un cri vient déchirer l'équilibre fragile et tous trois perçoivent un tumulte qui vient d'un café proche. Un meurtre a été commis. Une jeune femme vient de s'y faire assassiner par son amant. Anne Desbaresdes se rendra dans ce bar, jour après jour, inexplicablement attirée par ce drame. Elle y rencontrera Chauvin. Ils boiront beaucoup de vin ensemble et reviendront encore et encore sur le meurtre. Ils tenteront de déchiffrer l'énigme qui entoure le meurtre tragique du café. Ces ceux adultes, un homme, ancien ouvrier et une mère, aimante et surtout femme qui s'ennuie, tous deux de conditions sociales différentes. Ils se retrouvent pour en parler, s'épient, révélant sous la retenue de ce récit d'apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu'au paroxysme final. Ils vont découvrir en eux-mêmes une passion naissante et progressante à mesure que leurs rendez-vous se succéderont. C'est alors qu'ils seront entrainés à vivre l'hypothèse avancée par Chauvin pour expliquer le crime qui devient le couronnement de la passion et du désir au lieu d'en être la destruction. Dans leur dernière rencontre, Anne, comme l'assassinée, découvre en elle ce désir d'être tuée par un amant qui en venait à désirer sa mort pour finalement Ils se quitteront définitivement