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Les patrons et la politique: de Schneider à Seillière

Résumé
Ils s'appelaient autrefois Wendel, Schneider, Rothschild, plus tard Michelin, Renault, Citroën, Boussac ou Dassault. Aujourd'hui, ils se nomment Ernest-Antoine Seillière, Bernard Arnault, François Pinault, Claude Bébéar ou Jean-Luc Lagardère. Ils étaient, ils sont toujours quelques dizaines de grands patrons, maîtres du pouvoir économique, et bien décidés à peser de tout leur poids sur les destinées de la société française. Depuis que la République s'est installée en France, cette élite patronale n'a jamais cessé d'exercer une influence souvent décisive sur le fonctionnement de la démocratie. C'est à une poignée de grands hommes d'affaires libéraux que l'on doit la stabilisation financière du régime républicain dans les années 1870. C'est grâce à la mobilisation de quelques grands industriels de la métallurgie ou de l'automobile que la France a pu se lancer dans l'effort de guerre en 1914. C'est avec un certain nombre d'entre eux que le régime de Vichy est entré dans la voie de la collaboration et ce sont eux qui se sont lancés dans la bataille de la reconstruction. C'est un peu à cause d'eux que les espérances de la gauche se sont brisées, au moment du Cartel des gauches, du Front populaire, et se sont infléchies après 1981. Ce sont eux qui ont gagné le combat de l'économie de marché. Qui sont ces hommes, qui sont ces maîtres de l'économie, assez puissants pour influencer les princes qui nous gouvernent ? Que valent les mythes qui les accompagnent, depuis le complot des banques juives jusqu'aux nouvelles deux cents familles ? Comment cette oligarchie patronale s'est-elle renouvelée, organisée depuis un siècle ? Qui sont ses alliés, ses confidents, ses serviteurs ? Quelles sont leurs armes pour convaincre, pour protester, pour imposer, et quels sont leurs réseaux d'influence ? Qui ont-ils fréquenté, qui ont-ils financé, qui ont-ils corrompu pour parvenir à leurs fins ? En somme, peut-on vraiment les considérer comme un " cinquième pouvoir " ? Pour répondre à ces questions, Jean Garrigues a remonté le fil de notre histoire contemporaine, depuis les années de fondation de la IIIe République jusqu'à nos jours. Il a épluché les archives et retracé le parcours comme les idées des acteurs de ce grand jeu. Sans a priori mais sans tabou, sans diabolisation mais sans complaisance, voici l'histoire de ces hommes d'influence, qui ont joué un rôle de premier plan dans la vie politique de la France contemporaine.

Pas disponible en CD.

Durée: 10h. 42min.
Édition: Paris, Perrin, 2002
Numéro du livre: 21137
ISBN: 9782262018146
CDU: 300

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Résumé:Voilà un livre qui ne se contente pas des constats habituels sur la crise du syndicalisme. L'auteur, chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires), fait une analyse plutôt critique de la situation française. Selon lui, les syndicats ont conclu un véritable "pacte faustien" avec l'Etat au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont accepté l'instauration de critères de représentativité qui autorisent des syndicats minoritaires à signer des accords. Ils ont également admis le principe de la représentation proportionnelle, qui les place "dans un état de concurrence permanente" et favorise la "guerre de tous contre tous". Chaque syndicat est en effet incité à se démarquer idéologiquement et tactiquement des autres organisations de salariés et à dénoncer leur action, plutôt qu'à travailler avec elles. Ces règles ont permis aux centrales syndicales reconnues comme représentatives d'être assurées de leur survie, en dépit de la baisse de leur nombre d'adhérents. Mais cela les a également menées à abandonner leur fonction de représentation des salariés et à laisser l'Etat mener la danse à leur place. Résultat: même si elle est également liée à d'autres facteurs économiques et sociaux, la crise du syndicalisme a été "plus précoce et plus radicale" en France que partout ailleurs en Europe.