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Monsieur le Commandant

Résumé
Écrivain et académicien dans le Paris de l'avant-guerre, Paul-Jean Husson s'est désormais retiré dans une petite ville de Normandie pour se consacrer à son oeuvre, émaillée d'un antisémitisme « patriotique ». Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Sa beauté fait surgir en lui un éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le consume. Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste, modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. Les secrets de familles sortent comme autant de cadavres de leurs placards et à l'heure ou son existence torturée est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la face. C'est en salaud imaginaire que Romain Slocombe porte en lui une lettre jamais écrite, une lettre de délation ; il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place ou se révéler que dans le genre épistolaire.
Durée: 6h. 36min.
Édition: Paris, Nil, 2011
Numéro du livre: 19076
ISBN: 9782841115648
Collection(s): Les affranchis

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Lu par:Manon
Durée:14h. 30min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:35442
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Durée:17h. 32min.
Genre littéraire:Policier/épouvante
Numéro du livre:33333
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Durée:19h. 2min.
Genre littéraire:Policier/épouvante
Numéro du livre:74879
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Genre littéraire:Policier/épouvante
Numéro du livre:69547
Résumé: Paris, octobre 1943. Les attentats communistes sont devenus presque quotidiens, la bourgeoisie collabo a peur, demande dans la presse au gouvernement des armes pour se défendre. La population, affaiblie par les restrictions de plus en plus dures, redoute la venue de l’hiver et attend avec impatience un débarquement allié qui n’arrive toujours pas. Les Forces d’occupation sont nerveuses, la Gestapo est sur les dents. Un important dignitaire nazi, le colonel SS Julius Ritter, a été assassiné en sortant de chez lui, près du Trocadéro. L’inspecteur Léon Sadorski cache toujours dans son petit appartement l’adolescente juive Julie Odwak, de plus il l’a mise enceinte (à la fin de l’épisode précédent) et la situation est scabreuse. Yvette, la femme de Sadorski, ignore qui est le vrai père. Elle doit faire semblant d’être enceinte elle-même afin d’éviter la curiosité des voisins lorsque l’enfant naîtra. La Gestapo convoque Sadorski pour lui confier la direction d’une petite unité de policiers français gestapistes, chargée de traquer les « terroristes » juifs FTP-MOI – c’est-à-dire ceux que l’Histoire retiendra sous l’appellation de « Groupe Manouchian » – et en particulier un mystérieux groupe de jeunes femmes étrangères germanophones, qui se laissent aborder par des soldats allemands dans l’intention de les recruter et les « retourner ». Sadorski a l’idée d’utiliser un vieil indicateur juif polonais, Leizer Migdal, menacé par ses coreligionnaires en tant que « traître », comme appât : si les résistants s’en prennent à lui, des policiers en planque les prendront en filature. L’espoir de Sadorski est de gagner de l’avancement en effectuant un brillant coup de filet, et en damant le pion au service rival, les féroces Brigades spéciales. En même temps, Sadorski, obsédé sexuel et manipulateur, est tombé sous le charme juvénile de Jacqueline Perret, lycéenne des beaux quartiers et meilleure amie de Julie (Jacqueline est d’ailleurs l’héroïne de La Débâcle, situé trois ans plus tôt en juin 40). Pour arriver à ses fins, Sadorski se fait passer auprès d’elle pour le chef d’un réseau gaulliste clandestin, et embauche la jeune fille comme « agent de liaison », lui confiant des missions factices qu’il imagine peu risquées. Il compte que cette proximité la fera tomber amoureuse de lui. Les choses ne se passeront pas exactement comme Sadorski l’avait prévu… Ce sera bien pire.
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Durée:1h. 17min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:18285
Résumé: Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'Ecole. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette soeur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question. Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette " aînée " pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans.
Durée:1h. 11min.
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Durée:1h. 22min.
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Résumé: Lettre de sa fille à René Goscinny. Elle décrit la rupture que sa mort a causé dans sa vie et celle de sa mère, les souvenirs qu'elle garde de lui, les pères de substitution dont elle s'est entourée, etc.
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Résumé: Un ciel bleu, une église, un mariage, une foule rassemblée pour célébrer l'amour, la montée vers l'autel, une mariée souriante... Une mariée aux yeux brouillés de larmes qui s'enfuit, laissant derrière elle l'homme de sa vie. C'était un an plus tôt, et la narratrice n'a plus jamais revu celui qu'elle a choisi de ne pas épouser. Elle souffre: il lui manque, elle lui écrit. Malgré son apparence criminelle, cette fuite devait sauver un homme et une femme de ce qu'ils repoussaient tous deux au début de leur passion: les conventions, les automatismes, la résignation. Elle se croyait aimée et donc comprise; mais en cours de route, rattrapé par les réflexes du conformisme, il a oublié qu'elle ne lui avait jamais demandé de quitter sa femme, qu'elle aimait être sa maîtresse, qu'elle ne voulait pas d'enfant, et que l'amour qu'elle lui portait était absolu, puisqu'il était aussi amour de sa liberté. Or, la liberté semble demeurer le plus encombrant des cadeaux... À force d'entendre les héritières du féminisme décréter qu'une femme n'est jamais «complète» si elle ne devient pas épouse et mère, un homme peut-il admettre un discours différent de la part de celle avec qui il souhaite partager sa vie? N'a-t-il pas, d'ailleurs, été forgé, éduqué, dressé par sa propre mère à ne jamais concevoir aucune autre représentation de la femme? Avec l'originalité qui la caractérise, Pia Petersen pénètre dans la grande tragédie de l'incompréhension entre hommes et femmes pour observer le sentiment amoureux et son asservissement aux moeurs d'une époque. Depuis les paradoxes d'un temps ou «le mariage et les enfants pour tous» se cogne à la valse des divorces et au surpeuplement, jusqu'aux vices cachés des esthétiques littéraires féminines, elle mène une savoureuse exploration de nos instincts primaires.