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Les oiseaux de bois

Résumé
Un souvenir est un pont qui se tend vers le passé, un pont de bois fragile, prêt à s’écrouler.” Un an après la mort de son amour, incapable de rester à Istanbul, un homme se perd dans le vaste monde. Sur les rives du lac Léman, il reprend ses carnets et revisite son histoire perdue. Six femmes cheminent sur un sentier de montagne. A peine vêtues, elles se dirigent vers un torrent écumant. Mais quelques beaux jeunes gens troublent leur cortège et viennent perturber l’accomplissement d’un rite étrange. Une jeune schizophrène est convoquée par les médecins, un événement qu’elle va vivre, commenter, interpréter à la faveur de son imaginaire. Face à la prison, une femme attend le jour. Elle relit les lettres censurées de celui qu’elle aime, tente de se croire différente depuis qu’elle est enceinte. Sur le mode d’une brillante évocation d’un moment de rupture qui va précipiter le narrateur dans l’infini voyage, d’une réflexion élégiaque sur le temps qui passe, d’un rituel envoûtant à l’humour dionysiaque ou d’une parodie très politique d’un séjour en hôpital psychiatrique, ces récits aux limites du réalisme sont toujours en écho avec l’état de la Turquie contemporaine.
Lu par : Madiana Roy
Genre littéraire: Nouvelle
Durée: 4h. 8min.
Édition: Arles, Actes Sud, 2009
Numéro du livre: 38237
ISBN: 9782742787586

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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16522
Résumé:Une jeune étrangère marche dans l'obscurité. Sur les rives du lac Léman, elle se met en danger, dans les ruelles escarpées de Genève, les endroits mal famés, elle rôde à la nuit tombée. Depuis le départ de son amant, elle écrit le soir dans les cafés. Dans ces lieux trop éclairés, enfumés, parfois accueillants, elle fait le constat d'une jeunesse gaspillée, s'invente un double fictionnel, une femme belle et capable d'aimer. Puis elle repart dans l'ombre. A travers les rencontres et les souvenirs étranges de cette jeune femme, émigrée en Suisse pour fuir les interdits de son pays, ce livre aborde le thème du danger comme un défi, comme si la peur ne se situait pas dans les lieux du sordide mais se révélait, de façon insidieuse, au plus profond de l'âme et au moment précis où le manque d'amour devient insurmontable.
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Lu par : Françoise Golaz
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Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Lu par : Marion Martin
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Genre littéraire : Essai/chronique/langage
Numéro du livre : 35047
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Lu par : Françoise Golaz
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Lu par : Anne Maquaire
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Résumé:Orientales, toutes les créatures de Marguerite Youcenar le sont à leur manière, subtilement. L'Hadrien des Mémoires se veut le plus grec des empereurs, comme Zénon, dans la quête de son Oeuvre au Noir, paraît souvent instruit d'autres sagesses que celles de l'Occident. L'auteur elle-même, cheminant à travers Le Labyrinthe du Monde, poursuit une grande méditation sur le devenir des hommes qui rejoint la pensée bouddhiste. Avec ces Nouvelles, écrites au cours des dix années qui ont précédé la guerre, la tentation de l'Orient est clairement avouée dans le décor, dans le style, dans l'esprit des textes. De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, ces contes accompagnent le voyageur comme autant de clés pour une seule musique, venue d'ailleurs. Les surprenants sortilèges du peintre Wang-Fô, " qui aimait l'image des choses et non les choses elles-mêmes ", font écho à l'amertume du vieux Cornelius Berg, " touchant les objets qu'il ne peignait plus ". Marko Kralievitch, le Serbe sans peur qui sait trompait les Turcs et la mort aussi bien que les femmes, est frère du prince Genghi, sorti d'un roman japonais du XIe siècle, par l'égoïsme du séducteur aveugle à la passion vraie, comme l'amour sublime de sacrifice de la déesse Kâli, " nénphar de la perfection ", à qui ses malheurs apprendront enfin l'inanité du désir... " Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans oeuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.