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14845 résultats. Page 743 sur 743.

Durée:4h. 39min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:23241
Résumé: Il était huit heures moins dix quand j'ai reçu le premier coup de fil. C'était un journaliste de RTL. Il m'annonçait avec ménagement que, selon une information officieuse, Jacques Martin serait décédé dans la nuit. «Nous vérifions. Si la nouvelle se confirme, malheureusement, est-ce que je peux vous rappeler pour que vous disiez quelques mots sur votre ami ?» J'avais à peine raccroché que le téléphone sonnait à nouveau : «C'est Europe 1. L'agence France Presse vient d'annoncer la mort de Jacques Martin. Vous pouvez rester en ligne ? Nous aimerions vous interviewer en direct dans le journal de huit heures. - Oui, oui, bien sûr», répondis-je. Mais que dire en de pareils moments ? J'étais profondément triste, mais pas vraiment surpris. Le véritable choc, je l'avais eu un mois auparavant. Troublé par une sorte de pressentiment, j'avais subitement décidé d'aller voir Jacques à l'hôtel du Palais à Biarritz, où il était venu se réfugier après sa séparation d'avec Céline, sa dernière compagne. En le découvrant dans son fauteuil roulant, le corps amaigri par la maladie, le visage émacié et le regard fixe, j'avais difficilement retenu mes larmes. Il ne parlait pratiquement plus mais il avait fait comprendre à son infirmière qu'il souhaitait que je reste déjeuner avec lui et avec David, son fils aîné, venu lui rendre visite. Il faisait beau. Nous nous sommes installés au bord de la piscine, où s'ébattaient ses deux derniers enfants, Clovis et Juliette, en compagnie de leur nounou. Autour de lui, nous affichions tous un air enjoué pour ne pas gâcher ces moments précieux et apparemment heureux. Mais il n'a pas touché à son assiette. Il semblait déjà très loin de nous. En le quittant, ce jour-là, je savais que je l'embrassais pour la dernière fois. Au moment d'intervenir à l'antenne, pourtant, je préférai ne pas évoquer ces images douloureuses qui me hantaient, pour ne rappeler que les plus beaux souvenirs de notre longue amitié.
Durée:15h. 9min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:22724
Résumé: Venus des monts Altaï, aux confins de la Mongolie et de la Chine, avant de s'établir en Anatolie, les Turcs ont étendu leur domination jusqu'aux portes de l'Europe. Les guerres incessantes que l'Empire ottoman mena contre l'Empire byzantin, puis contre celui des Habsbourg, ne furent qu'un épisode de l'éternelle rivalité entre Orient et Occident. Celle-ci ne prit fin qu'avec la guerre d'indépendance, menée par Mustapha Kemal de 1919 à 1923. Après six siècles d'ottomanisme, la Turquie devenait une république laïque, sous l'étroite surveillance de l'armée, aux dépens de ses minorités kurde, arménienne et alevie. Engagée depuis quarante ans sur la voie des réformes, forte de ses 72 millions d'habitants et de son poids économique, la Turquie est candidate à l'entrée dans l'Union européenne depuis 1999. Un atout sur l'échiquier stratégique, pensent les uns ; une perte d'identité pour l'Europe, prédisent les autres. Mais tous convoitent son alliance, surveillent ses progrès et redoutent ses colères. Or, la Turquie ne cesse d'osciller entre l'héritage laïc d'Atatürk et la nostalgie de l'âge d'or islamique. Un compromis difficile, auquel doivent s'astreindre aussi les islamistes modérés désormais au pouvoir. Des origines mongoles du peuple turc jusqu'à l'avènement du Parti de la justice et du progrès (AKP), Ibrahim Tabet retrace trois mille ans d'histoire politique, économique et sociale de la Turquie, n'éludant aucun des défis qu'elle doit relever : regain islamiste, droit des femmes, questions kurde et chypriote, reconnaissance du génocide arménien, relations avec ses voisins arabes... «Homme malade de l'Europe» au XIXe siècle, la Turquie sera-t-elle demain sa providence ?
Lu par:Agnès SERENI
Durée:3h. 1min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:22243
Résumé: " Je viens de me défoncer le ventre à mort, maman. Avec le pain tout frais que tu as rapporté de la boulangerie ce matin. Une baguette et demie dans mon ventre maman. Je me défonce à la baguette. Tu as mal quelque part? Tu es gentille maman, tu es douce et tiède comme le pain. Et moi bouchée après bouchée je t'ai dévorée, je te dévore. Je vous mange tous, je vous emmerde tous. Et maintenant tu me laisses tranquille. Il faut que j'aille vomir. " Estelle Maréchal a vingt ans, elle mène une lutte farouche contre son petit corps au comportement alimentaire déroutant. Ce récit poignant se double d'un regard très lucide sur un des troubles les plus emblématiques du mal de vivre contemporain.
Durée:24h. 36min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:24929
Résumé: Le 23 février 2002, Ingrid Betancourt est enlevée par les FARC. Un calvaire commence, qui prendra fin six ans et demie plus tard, le 2 juillet 2008. Ingrid Betancourt décrit avec précision sa captivité aux mains des FARC. Le récit débute par une impressionnante scène, décrivant l une de ses cinq tentatives d évasion. Le lecteur est ainsi fixé à la fois sur la détermination de la prisonnière, et sur la dureté de ses conditions de détention. On revient ensuite au début de l histoire, qui suivra dès lors le fil chronologique, à commencer par la journée du 23 février 2002. De cette litanie de journées semblables, Ingrid Betancourt parvient à faire un récit captivant de bout en bout. Elle nous plonge dans la vie quotidienne de la jungle, rendant presque palpables l attente et l angoisse, décrivant de façon très nuancée ses geôliers, qui pour la plupart ont l âge de ses propres enfants. Elle raconte les évasions ratées, les humiliations permanentes dues à la promiscuité et à la cruauté de certains gardes ou commandants de camps successifs, les conditions de vie épouvantables, la fuite permanente, les malaises et les maladies, les périodes de découragement. Chaque tentative d évasion entraîne des traitements toujours plus violents, mais aussi les reproches de ses codétenus, qui la rendent responsable de l aggravation immédiate de leurs conditions. Il y a aussi des moments inattendus de joie (la confection de ceintures tressées en fil de nylon, la broderie, la lecture de la Bible ou de Harry Potter, le gâteau d anniversaire confectionné pour la date de naissance de la fille d Ingrid, les geôliers soudain se mettant à danser avec la grâce des adolescents qu ils sont...). Et puis des amitiés fortes qui naissent contre toute attente dans ce monde cruel. Le lecteur est introduit dans l intimité de ce petit monde en loques, errant sous les pluies diluviennes dans une jungle peuplée d insectes monstrueux, ravagée par les maladies, où les humains sont placés dans un redoutable face à face avec eux-mêmes, leurs faiblesses, leurs mesquineries, leurs terreurs, mais aussi leurs convictions et leurs espoirs. Une amitié très forte liera Ingrid à Lucho, l un de ses codétenus, avec qui elle s évadera : cinq jours hallucinants dans une forêt sans fin, avant d être repris par des geôliers qui ne tarderont pas à se transformer en bourreaux. Cercle après cercle, nous sommes conviés à un voyage infernal où l humanité pourrait se perdre, et où elle puise au contraire les raisons essentielles de s affirmer. Même le silence a une fin restera sans doute comme un des grands textes de la littérature concentrationnaire. Il ne s agit pas simplement d un récit-choc, mais d un vrai livre, profond et beau. Il décrit une aventure humaine qui reste palpitante malgré son caractère atroce, et un itinéraire spirituel qui force le respect.
Lu par:Annie Lamoise
Durée:8h. 32min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:22999
Résumé: " [Béatrice] s'inséra naturellement dans le bonheur tranquille qui l'environnait. Elle puisait dans la chaleur sereine de Frédéric, s'en nourrissait et sentit qu'elle commençait à pouvoir en donner en retour. Les plaies, peu à peu, se refermaient. " En cette année 1956, Béatrice goûtait de nouveau la joie de vivre que la guerre lui avait ôtée. Mais il était dit que ce bonheur serait éphémère. Hélène, la femme de l'officier allemand qui avait occupé sa maison, était bien décidée à la retenir prisonnière. Quarante ans plus tard, Béatrice raconte son histoire à la jeune Franca venue se réfugier dans sa roseraie après avoir quitté son mari. Petit à petit, Béatrice se confie et exorcise ses démons. Mais des zones d'ombre demeurent. Guernesey est une île où les secrets sont bien gardés. Jusqu'au jour où un drame va les révéler...