Etat de siège
Résumé
En hiver à Sarajevo, une femme traverse à genoux le champ de mire des francs-tireurs et meurt. Le commandant de la Force Internationale de Médiation accouru sur les lieux ne peut que constater la disparition du cadavre. Seuls restent un carnet de poèmes et divers récits. L'énigme est double : un corps escamoté et des écrits anonymes. Peut-être la dissémination de documents apocryphes, gloses, poèmes, est-elle l'unique moyen pour les victimes d'échapper au piège mortel auquel l'indifférence internationale les condamne ? A partir d'une expérience vécue (le siège de Sarajevo), Juan Goytisolo construit une fiction d'une très grande qualité narrative : Etat de siège est une métaphore de tous les sièges. C'est aussi une réflexion sur le pouvoir et les limites de la littérature. Juan Goytisolo, dont l'oeuvre fut interdite dans son pays par la censure franquiste dès 1963 et jusqu'à la mort du dictateur, partage son temps entre Paris et Marrakech depuis pour l'ensemble de son oeuvre. parmi ses livres publiés en France figurent, outre une quinzaine de romans, les recueils d'essais Chroniques sarrasines, l'Arbre de la littérature et la Forêt de l'écriture, et les deux volumes autobiographiques Chasse gardée et les Royaumes 1957. Il a obtenu, en 1985, le prix Europalia déchirés.
Pas disponible en CD.
Lu par :
Philippe Lion
Genre littéraire:
Roman : au sens large et aventures
Mots-clés:
Littérature espagnole
Durée:
3h. 26min.
Édition:
Paris, Fayard, 1999
Numéro du livre:
22516
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782213602158
Documents similaires
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 16h. 58min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35131
Résumé:Madrid, 1980 : après quarante années de dictature, le vent du changement souffle sur la société espagnole. Le jeune Juan de Vere vient de trouver son premier emploi en tant que secrétaire privé du célèbre réalisateur et scénariste Eduardo Muriel. Celui-ci lui présente sa femme, la belle et inquiétante Beatriz Noguera, lui fait connaître son cercle d'amis et lui ouvre sans le savoir une porte dérobée sur son intimité et ses souvenirs. D'abord fasciné par la vie de son patron, Juan découvre pourtant progressivement que le brillant décor a un envers bien plus obscur : pourquoi Eduardo Muriel déteste-t-il sa femme ? Où se rend cette dernière lors de ses longues promenades en ville sans but apparent ? Qui est en réalité le docteur Van Vechten, ce vieil ami de la famille, et faut-il croire ce qu'on raconte à son sujet ? Le jeune secrétaire va essayer d'éclaircir ces mystères, et bien d'autres, au cours d'une enquête captivante qui servira de cadre à son éducation sentimentale, dans ces années où Madrid s'est transformé en une interminable fête. Après le succès mondial de Comme les amours (Gallimard, 2013), Javier Marias signe à nouveau une éblouissante fable moderne sur les frontières souvent incertaines entre la passion et la haine, entre la justice et le désir de vengeance, entre l'oubli et l'impossibilité du pardon.
Lu par : Manon
Durée : 3h. 32min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 30293
Résumé:C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable. Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe. Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie. Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera. Livre événement de la Foire de Francfort 2014, traduit et publié dans une trentaine de pays, ce deuxième roman de Milena Busquets est un petit prodige d'équilibre et d'intelligence.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 7h. 6min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15280
Résumé:Le jeune don Luis de Vargas s'apprête à prononcer les voeux majeurs de la prêtrise. Élevé au séminaire par un oncle doyen qui lui a insufflé sa foi, il croit sa vocation inébranlable jusqu'au jour où il retourne sur sa terre natale, l'Andalousie. Là, tout vacille avec douceur. Dans une correspondance quotidienne adressée à son oncle, le jeune séminariste évoque le dégoût que lui inspirent les mondanités, son père, cacique du village, bon vivant plus proche des femmes que de Dieu, et la jeune veuve qu'il entend épouser, Pepita Jiménez, puis le souvenir doux et cruel de sa mère, sa vocation, sa foi et toujours et encore le charme de la belle Pepita. Jour après jour se dessine ainsi une éducation sentimentale fort délicate, et bien moins innocente qu'il n'y paraît.
Lu par : Françoise Seiller
Durée : 8h. 12min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 32144
Résumé:" Le titre mondial est en jeu : pour la vingt-quatrième et dernière partie du championnat, dans un religieux silence, deux superdoués s'affrontent aux échecs... Mais tandis que progresse leur duel sans merci, un véritable roman d'espionnage se déroule ... " L'enfance des deux champions, les liens avec le terrorisme international, en particulier d'Espagne et France, des aspects crus de société ou de personnes, imagination, vitalité et humour d'Arrabal et aussi "sa connaissance passionnée des échecs (...) celui de son délire unique avec l'universelle folie de notre époque." Le scénario s'enroule autour d'une partie d'échecs. Un diagramme d'échecs illustre chaque coup des joueurs. Partie intéressante où bien entendu le charme est à chaque coup le commentaire approprié d'Arrabal à travers les pensées des deux personnages du roman.
Lu par : Gérard Gheleyns
Durée : 9h. 9min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 24055
Résumé:" Avec ses plans qui se pénètrent, dans sa dialectique du " rouge " et du " jaune ", de la haine et de l'amour, ou plutôt dans leur furieux embrassement, ce beau livre fait entendre le plus étonnant des contrepoints : un poème charnel ingénu, provocant, triomphant ; et un chant funèbre pour l'Espagne mise au tombeau. Agustin Gomez-Arcos semble avoir renoué avec la grande tradition des siècles d'or, les prodiges de l'art baroque. Avec une liberté qui tient du miracle, il prête à ce cauchemar les fascinations et les somptuosités du rêve. "
Lu par : Isabelle Chabanel
Durée : 15h. 31min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 13538
Résumé:Quatrième de couverture : Nom : Mendoza. Prénom : Teresa. Nationalité : mexicaine. Veuve d'un pilote d'avion à la solde du cartel de Juarez. S'installe en Espagne. Soupçonnée de trafic de tabac et de stupéfiants entre Melilla et Gibraltar. Arrêtée et condamnée à plusieurs mois de prison. Liée à Patricia O'Farrell, délinquante notoire. Détient des actions dans une société de transports maritimes et dans de nombreuses sociétés écrans supposées blanchir de l'argent. Probablement à la tête de la plus grosse entreprise de transport de cocaïne et de haschich en Méditerranée pour le compte du cartel de Medellín, des mafias russes et italiennes. Femme d'affaires redoutable et dangereuse, multimillionnaire, mène une vie discrète, aime le rêve et la solitude en mer à bord de son yacht. Aucune preuve n'a pu être retenue contre elle.
Lu par : Claude Fissé
Durée : 2h. 37min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 14818
Résumé:La journée d'un vieux curé, dans un village espagnol. L'homme se souvient de Paco. Cet enfant qu'il a vu naître, qu'il a baptisé, cet enfant qui s'est attaché à lui, à qui il a finalement donné une "consience politique" en l'emmenant donner l'extrême onction à un mourant pauvre dans la périphérie du village. Dans son église, le curé prie à demi et se souvient. Il espère que la famille viendra pour ce "requiem", cette messe anniversaire. L'attente est rythmée par les allée et venue de l'enfant de coeur, et de la petite chanson qu'il fredonne... "Et voilà le Paco du Moulin..." Ce que donne Sender à voir, à entendre, à comprendre, c'est la dramaturgie de la guerre civile espagnole dans la société paysanne, alors même que cette guerre demeure innommée. Avec une économie de mots, sans effusion de sentiments, des faits dans leur terrible simplicité....
Lu par : Armine Bloch
Durée : 3h. 31min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 30341
Résumé:«Je me suis suicidé il y a seize ans. C'est un laps de temps plus que suffisant pour que vous m'ayez oublié, Delmar, ou tout au moins pour que se soit estompée la précision de vos souvenirs.» Ainsi commence la lettre-fleuve déposée le 24 décembre 1990 à l'attention d'un homme déchu. Elle a été écrite en prison seize ans auparavant par un trafiquant d'art de haut vol, membre d'une organisation secrète, arrêté par le dénommé Delmar alors jeune et brillant commissaire de police. Avant de mettre fin à ses jours, l'homme a imaginé une vengeance terrible : détruire à petit feu son ennemi en soumettant son existence, sans qu'il en ait jamais le soupçon, à une manipulation de tous les instants. La perversion machiavélique de l'auteur de la missive n'a d'égale que la virtuosité de celui du livre : toutes deux participent à la réussite de ce roman glaçant, impressionnant de violence et d'audace.
Lu par : Philippe Diserens
Durée : 14h. 19min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 30874
Résumé:En juin 2005, l'histoire d'un paisible nonagénaire barcelonais fait le tour du monde : Enric Marco, le charismatique président de l'Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l'Holocauste, n'a jamais connu les camps nazis. Et l'Espagne d'affronter sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire. Avec une mise en garde à ne pas négliger : « La littérature n'est pas un passe-temps inoffensif mais un danger public. »
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 25h. 16min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 72092
Résumé:Comment écrire sur ce qui nous dépasse ? Comment fixer par des mots les épiphanies, ces instants de transcendance qui déterminent le cours d’une vie ? Ces expériences se nourrissent de mystère, elles sont insaisissables, évanescentes, elles ne peuvent être réduites aux mots, toujours traitres, toujours approximatifs ! Elles cessent d’être lumineuses dès qu’elles sont couchées sur le papier. Voici le roman fou, drôle, cruel, et terriblement émouvant d’un écrivain monumental trahi par les mots, à la poursuite d’une vérité impossible
Lu par : Francine Chappuis
Durée : 6h. 59min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16095
Résumé:" Je suis tombée amoureux d'une inconnue ". C'est par cette phrase que tout commence pour Juan Cabo, écrivain à succès devenu amnésique après un accident de la route. C'est aussi la première phrase d'un court paragraphe qu'il a écrit quelques heures avant l'accident. Mais qui est cette femme ? Créature ou création ? L'enquête qui s'ensuit pour retrouver la belle inconnue constitue une véritable odyssée. Tous les paradigmes liés à la création littéraire sont incarnés par des personnages ou des situations tout aussi paradoxaux qu'absurdes. Depuis la salle d'un restaurant madrilène où les habitués ont chacun un manuscrit en cours, le labyrinthe se déploie qui place l'écrivain devant un éditeur aveugle et excentrique, un détective privé dont le seul champ d'activité est la littérature ou un troublant mannequin, répondant au nom de Muse, qui loue son corps aux écrivains en mal d'inspiration, adoptant pendant quelques heures les attitudes ou postures qu'ils n'arrivent pas à décrire par la seule force de leur imagination.
Lu par : Martine Doutaz-Pingeon
Durée : 2h. 27min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 6465
Résumé:Inventant sous nos yeux le plus véridique des contes, Torrente Ballester entre en scène et, avec l'aplomb d'un témoin sûr de son fait, nous décrit l'attrait fatal qu'une sirène, depuis les temps les plus reculés, exerce sur les beaux jeunes gens de la famille des Mariño. Puis, par des lacets où l'obsession, l'interdit et le désir composent le plus subtil des pièges, il montre comment la malédiction, au beau milieu du XXe siècle, en vint à se réaliser une dernière fois. "L'imaginaire ? C'est tout simplement une partie de la réalité !" lança un jour Torrente Ballester à un groupe d'universitaires venus débattre de son oeuvre. On ne saurait mieux dire en quelle estime l'écrivain espagnol tient la mystification. Tel un condensé de son art, en moins de cent vingt pages le conte de la Sirène est certainement la plus belle miniature qu'exécuta jamais ce virtuose du faux et du vrai !