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Requiem pour une ville perdue

Résumé
Roman en douze chapitres qui évoque plusieurs périodes de la vie de l'auteur. Un livre tel un requiem où l'on trouve la quintessence de l'oeuvre d'Asli Erdogan, qui parvient une fois encore à transmuer le réel, à imposer au lecteur le sentiment qu'il n'est plus que vibration face à un pays, une ville, et l'exil.
Durée: 3h. 44min.
Édition: Arles (Bouches-du-Rhône), Actes Sud, 2020
Numéro du livre: 69196
ISBN: 9782330134884

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Durée : 2h. 46min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35488
Résumé:Ce texte s’enracine au coeur de l’onirisme, à la frontière du visible et de l’invisible, entre la mémoire, le rêve et le cri d’une femme ayant été enfermée dans le “Bâtiment de pierre”. Dans cette prison, cet enfer, grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants décrétés opposants au gouvernement turc sont morts sous la torture. Des militants politiques (de gauche en particulier), des intellectuels récalcitrants à la censure, des gosses des rues petits voleurs de misère, s’y sont trouvés pris au piège. De ce monde de terreur véritable, la narratrice de ce récit est pourtant revenue. Mais elle ne survit qu’en apparence. Car depuis, le choeur des hommes et celui des ombres ne la quittent plus. Et sa voix, telle une étrange élégie, conte l’angoisse des nuits passées dans un espace toujours plus réduit par l’obscurité, la solitude, les sons de plus en plus identifiables, l’avancée de l’angoisse, l’imminence de la chute dans le plus effroyable des labyrinthes existentiels. En ces lieux de vertige, la jeune femme va néanmoins croiser un ange, un homme qui au matin s’est éteint en lui laissant ses yeux : comme si la mort était un point d’éternité, toi tu es resté au beau milieu d’une phrase que l’aube n’a pas pu t’arracher. A la croisée de la culpabilité, de la conscience de l’avancée inexorable du temps, du désir de mémoire, de l’amour et de la douleur du souvenir, ce livre est un chant qui, malgré la dureté de son sujet, dégage une inconcevable et paradoxale douceur. Comme toujours chez Erdogan, la langue possède cette qualité de pureté et de tranchant qui permet d’exprimer la conscience troublée et troublante d’une âme livrée à la sauvagerie de la torture mais qui s’en échappe pour planer telle une âme errante au-dessus des humains. Un texte qui s’étire et se déploie entre pureté, poésie et horreur du corps souffrant. Un texte rare sur l’un des non-dits de la vie turque
Durée : 2h. 28min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16522
Résumé:Une jeune étrangère marche dans l'obscurité. Sur les rives du lac Léman, elle se met en danger, dans les ruelles escarpées de Genève, les endroits mal famés, elle rôde à la nuit tombée. Depuis le départ de son amant, elle écrit le soir dans les cafés. Dans ces lieux trop éclairés, enfumés, parfois accueillants, elle fait le constat d'une jeunesse gaspillée, s'invente un double fictionnel, une femme belle et capable d'aimer. Puis elle repart dans l'ombre. A travers les rencontres et les souvenirs étranges de cette jeune femme, émigrée en Suisse pour fuir les interdits de son pays, ce livre aborde le thème du danger comme un défi, comme si la peur ne se situait pas dans les lieux du sordide mais se révélait, de façon insidieuse, au plus profond de l'âme et au moment précis où le manque d'amour devient insurmontable.
Lu par : Françoise Golaz
Durée : 6h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
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Résumé:Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d'un séminaire sur l'île de Sainte-Croix, aux Caraïbes. Très rapidement cette jeune Turque choisit d'échapper à ce groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe, afin d'explorer les alentours en errant sur les plages encore sauvages et totalement désertes. Ainsi va-t-elle croiser le chemin de l'Homme Coquillage, un être au physique rugueux, presque effrayant, mais dont les cicatrices l'attirent immédiatement. Une histoire d'amour se dessine, émaillée d'impossibilités et dans l'ambiguïté d'une attirance pour un être inscrit dans la nature et la violence. Premier roman d'Asli Erdogan, ce livre est d'une profondeur remarquable. Déjà virtuose dans la description de l'inconnu, qu'il soit géographique, social ou humain, la romancière aujourd'hui reconnue met en place dès ce tout premier ouvrage la force étrange de son personnage féminin toujours au bord de l'abîme, flirtant avec la mort et la terreur, toisant la peur.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 4h. 8min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 38237
Résumé:Un souvenir est un pont qui se tend vers le passé, un pont de bois fragile, prêt à s’écrouler.” Un an après la mort de son amour, incapable de rester à Istanbul, un homme se perd dans le vaste monde. Sur les rives du lac Léman, il reprend ses carnets et revisite son histoire perdue. Six femmes cheminent sur un sentier de montagne. A peine vêtues, elles se dirigent vers un torrent écumant. Mais quelques beaux jeunes gens troublent leur cortège et viennent perturber l’accomplissement d’un rite étrange. Une jeune schizophrène est convoquée par les médecins, un événement qu’elle va vivre, commenter, interpréter à la faveur de son imaginaire. Face à la prison, une femme attend le jour. Elle relit les lettres censurées de celui qu’elle aime, tente de se croire différente depuis qu’elle est enceinte. Sur le mode d’une brillante évocation d’un moment de rupture qui va précipiter le narrateur dans l’infini voyage, d’une réflexion élégiaque sur le temps qui passe, d’un rituel envoûtant à l’humour dionysiaque ou d’une parodie très politique d’un séjour en hôpital psychiatrique, ces récits aux limites du réalisme sont toujours en écho avec l’état de la Turquie contemporaine.
Lu par : Marion Martin
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Genre littéraire : Essai/chronique/langage
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Résumé:Dans l'un de ses derniers livres parus en France, Asli Erdogan évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le "Bâtiment de pierre" - autrement dit la prison de Bakirköy à Istanbul. Or voici qu'en août 2016, à la suite de la tentative de coup d'Etat de juillet, la romancière turque est arrêtée et s'y trouve incarcérée. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde (Ozgür Gündem) pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d'opinion. Depuis lors, la situation en Turquie s'aggrave et Asli Erdogan - entre autres intellectuels, journalistes et universitaires - encourt une condamnation aussi infondée qu'inacceptable. Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l'exigence poétique d'Asli Erdogan, son amour de la liberté, sa lucidité et la beauté de sa langue. Que ce livre puisse briser l'étau du silence : tel est désormais le voeu de ses éditeurs, en France et à l'étranger, partout où son oeuvre a droit de cité.
Lu par : Geneviève Roy
Durée : 19h. 56min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 32762
Résumé:"L'avez-vous identifié ?" Convoquée à l'Institut médico-légal de Paris, Ülkü reconnaît sans peine le corps étendu devant elle. Il s'agit du diplomate turc Arin Murat, assassiné la veille. L'homme politique. Son amant, son seul amour. Autour de cette passion inouïe, mise à mal par la lâcheté et les préjugés de l'homme, passion aussi nourricière que destructrice, surgit l'histoire de la Turquie depuis les années 70. Sont décrits les dictatures militaires, les bourreaux et leurs victimes, une jeunesse sacrifiée et engagée, réclamant le droit à la parole et à la liberté la plus élémentaire. Sur ce panorama tissé d'amertume et de colère se détache, flamboyante, Ülkü, personnage obsédant qui traverse tête haute et le coeur endurci les tourmentes politiques et sociales, culturelles aussi, qui ont secoué son pays, le Moyen-Orient, l'Europe et le monde. Ülkü, qui a connu dans sa chair la torture, l'exil, les deuils, la peur et les ténèbres, contemple le désastre avec aplomb d'abord, puis souffrance et bientôt de moins en moins d'espoir.
Lu par : Pierre Biner
Durée : 4h. 59min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:Enis Batur étudie ici, en romancier, le grand étonnement causé par l'apparition en Occident de L'Origine du monde, cet incroyable tableau de Courbet. Il nous conduit auprès de Khalil Chérif Pacha, le commanditaire du tableau, personnage étrange et méconnu, à l'époque ambassadeur de l'Empire ottoman à Paris. Puis, à partir de la liberté de cet Oriental capable d'initier une telle oeuvre, et de la complicité qu'il partageait avec Courbet, Enis Batur compose des interprétations ou des suites imaginaires venant éclairer ou réinventer l'histoire de cette toile. En passant par une hypothétique rencontre entre Dostoïevski et Khalil Chérif Pacha, et par l'évocation de Jacques Lacan-qui avait voilé l'oeuvre sous une autre -, Enis Batur revisite les représentations de la Genèse et du Paradis dans l'histoire de l'art et, pour finir, élabore une "théorie de la Pomme" ludique et passionnante...
Lu par : Fabienne Franzi
Durée : 16h.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 80108
Résumé:Londres, 1840. Arthur, un garçon à la mémoire prodigieuse né sur les rives de la Tamise, est engagé comme apprenti dans une imprimerie. Bientôt, son monde s'ouvre bien au-delà des taudis de la capitale anglaise, vers un autre fleuve, le Tigre, et une ancienne cité de Mésopotamie qui abrite les fragments d'un poème oublié. Turquie, 2014. Chassées de leur village au bord du Tigre, Naryn, une petite fille yézidie, et sa grand-mère entreprennent un long voyage, traversant des terres en guerre dans l'espoir d'atteindre la vallée sacrée de leur peuple, en Irak, pour que Naryn y soit baptisée. Londres, 2018. Zaleekhah, hydrologue fascinée par la mémoire de l'eau, emménage dans une péniche pour échapper à la faillite de son mariage. C'est alors qu'un curieux livre qui la ramène à ses origines vient chambouler son existence. Avec ce roman éblouissant, une traversée des siècles et des cultures suivant trois destinées entrelacées par le cours imprévisible de l'eau, Elif Shafak s'impose comme l'une des plus grandes conteuses de notre époque.
Durée : 25h. 35min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 71994
Résumé:En avril 1901, il se murmure que la peste s’est déclarée à Mingher, une île au large de Rhodes sur la route d’Alexandrie. Deux éminents spécialistes des épidémies sont dépêchés sur place par le sultan Abdülhamid II. La maladie infectieuse est rapidement confirmée mais imposer des mesures sanitaires représente un véritable défi, en particulier lorsqu’elles se heurtent aux croyances religieuses. Dans cette île multiculturelle où musulmans et orthodoxes tentent de cohabiter, la maladie agit comme un accélérateur des tensions communautaires. Et si l’union était rendue possible par la construction d’une identité nationale Affaiblie par les contagions croissantes mais vive dans ses élans révolutionnaires, Mingher, « perle de la Méditerranée orientale », va connaître des mois décisifs pour son histoire et voir son destin bouleversé. Avec un talent de conteur hors pair, Orhan Pamuk fait de cette île imaginaire, minutieusement dépeinte, le théâtre d’une grande fresque historique où s’amorce la chute de l’Empire ottoman. Mêlant habilement fiction et réalité, atmosphères funestes et élans amoureux, Les nuits de la peste est un roman grave et tendre qui nous montre comment une situation de crise peut devenir le terreau d’une révolution politique.
Durée : 2h. 24min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 67424
Résumé:A 30 ans, Paul achève ses études, navigue entre les petits boulots et cherche un appartement à Paris dans lequel il pourrait vivre avec sa copine. Il se retrouve à Saint-Denis, qualifiée de ville la plus dangereuse de France bien qu'elle fut aussi la cité des rois. Finalement, il redécouvre ses quartiers sous un nouveau jour, loin des lieux communs qui font sa mauvaise réputation. Premier roman.
Durée : 8h. 35min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 78081
Résumé:Valentin est un personnage, c'est aussi mon double nous dit l'auteur. Mais qui est-il vraiment ? Un homme d'une cinquantaine d'années qui se sent libre malgré ce petit défaut que l'on remarque à peine : il ne nous voit pas, du moins pas comme nous le pensons car bien sûr il nous voit à sa façon, de ses yeux si particuliers. Il dévisage aussi le monde et tout spécialement sa ville Paris, ses habitants et ses coutumes. Il nous parle de ses amis et de ses déboires avec son ton jovial et parfois désabusé, révolté et si conciliant. En un mot, Valentin nous montre un autre côté des choses et des êtres. Il marche vite avec sa canne et cogne volontiers les obstacles et les absurdités qui l'entravent. Qui l'arrêtera ? En quelques épisodes, nous allons le découvrir et son univers avec lui, le même que le nôtre et pourtant si différent.
Durée : 17h. 12min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 70888
Résumé:"En ce temps-là, la France était le plus riche pays de la terre. Elle produisait trop de vin, trop de blé. Par milliards, les banques "pompaient" un excédent de ressources qu'elles dispersaient dans toute l'Europe et par-delà les océans." En ce temps-là, quelque part dans le Livradois, en Auvergne, le Jean, métayer, et la Marie, nourrice à Lyon, lièrent une existence "que la nécessité d'acheter le pain et de se vêtir tant bien que mal empoisonna jusqu'à la mort". C'est la fin du XIXe siècle, "la belle époque". Toinou va naître parmi les plus pauvres de la campagne puis grandir dans le "prolétariat insolvable" de la ville. Les yeux du petit garçon, d'une lucidité sans appel, vont tout découvrir, tout retenir de ce monde implacable et sans joie. Le sein de la vie familiale, d'abord, qui "n'admet pas d'effusion puis la petite école, sous la férule des soeurs, où les élèves sont rassemblés pour apprendre "à charbonner d'honorables majuscules", roués de coups dans une "atmosphère de terreur qui ne les lâche pas". La grande école des Frères, ensuite, avec sa cohorte d'injustices et d'aberrations, cc qui fournit à la bourgeoisie locale une ample provision d'ouvriers et de métayers sans exigence, silencieux, soumis, craintifs". Et surtout... le pitoyable cortège de tous ces misérables, dont une société de classes, lointaine et inflexible, fait des esclaves, des malheureux aux vies ratées - tels les propres parents de Toinou. C'est dans la tendresse d'un grand-père, qui lui donne le goût de savoir pour savoir, dans la fraternité chaleureuse et complice de l'enfance, qui a son code de l'honneur et ses héros, que Toinou trouvera la force de refuser les lois de cette société qui l'enserre de toutes parts.