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Esquisses

Résumé
En une cinquantaine d'esquisses, qui ont la valeur de motifs aisément mémorisables, Jean François Billeter éclaire le moment historique actuel, la crise que nous traversons et le moyen pour tenter d'en sortir : la critique ne suffit plus, il faut des idées neuves, en particulier une façon juste de se représenter l'être humain et ses besoins. Ces esquisses forment un essai philosophique (car c'est de l'homme en tant que sujet qu'il s'agit) et politique. Elles s'inscrivent dans le prolongement des travaux précédents de l'auteur, mais constituent une proposition nouvelle, présentée avec la limpidité, la sobriété et la clarté dont Billeter est coutumier. Comme Un paradigme, c'est un outil de compréhension de soi et du monde, un livre à conserver, en toutes circonstances.
Durée: 2h. 38min.
Édition: Paris, Allia, 2017
Numéro du livre: 35700
ISBN: 9791030406955
CDU: 100

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Lu par:Claude Yersin
Durée:8h. 12min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:33584
Résumé: Le genre humain se découvre, à sa très grande surprise, au bord de l'extinction. A cette menace, il ne réagit que mollement, en tentant de manière dérisoire de dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. Sommes-nous outillés pour empêcher notre propre extinction ? Notre constitution psychique et notre histoire jusqu'ici suggèrent malheureusement que notre espèce n'est pas à la hauteur de la tâche : la découverte que chacun d'entre nous est mortel l'a plongée dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d'années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. Le dernier qui s'en va éteint la lumière propose une description réaliste et véridique de notre espèce, de ses grandes forces et de ses immenses faiblesses. Nous comprendre nous-mêmes est la condition pour renverser la tendance qui nous conduit, si nous ne réagissons pas immédiatement avec la plus extrême vigueur, droit vers l'extinction.
Lu par:Serge Cantero
Durée:2h. 46min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:20148
Résumé: Spécialiste de Zhuang Zi et de la philosophie chinoise, Jean-François Billeter nous invite dans ce petit ouvrage à une réflexion féconde et profonde, à un "changement de paradigme". Le mot est à la mode, mais il est ici employé au sens plein. En effet, il s'agit de changer la manière dont nous pensons, agissons, dont nous concevons le rapport entre notre corps et notre esprit. Pour Billeter, il ne faut plus voir l'esprit comme ce qui fait agir le corps, mais le corps comme ce qui fait advenir l'action, la pensée, et la transcendance. Il n'est pas question ici de revenir au dualisme, fût-il inversé, mais de concevoir le corps comme une activité : "L'esprit ne descend plus sur nous, mais se forme en nous, de bas en haut. La dimension d'inconnu est au fond du corps et de son activité, elle n'est plus quelque part au-dessus" (p. 77). Il n'y a donc plus de transcendance, mais simplement moi, avec ma part de mystère, d'inconnu que j'ignore moi-même, et qu'il me faut laisser advenir. À travers les notions d'activité et d'intégration, associées au travail du corps, l'auteur nous invite à repenser la manière dont les idées nous viennent, la souffrance psychique, la religion ou le rapport au temps. Ce qui "prend" le lecteur dans ce livre, c'est la manière dont Jean-François Billeter décrit la naissance en nous de gestes (verser du vin dans un verre), d'idées ("L'idée vient en parlant", comme l'écrit Kleist), d'actions (Que vais-je faire aujourd'hui ?), d'une manière si précise qu'elle amène vraiment à s'interroger sur cet "avènement" de la pensée, comme production de l'activité du corps. (A. B. Esprit, novembre 2012)
Durée:9h. 47min.
Genre littéraire:Essai/chronique/langage
Numéro du livre:32007
Résumé: Le présent recueil convoque une pensée élaborée sur la longue durée pour approfondir les grands thèmes qui n'ont cessé de nourrir son travail d'écrivain et d'accompagner son parcours philosophique : de la fragmentation sociale à l'oeuvre dans nos sociétés à la vulnérabilité de l'homme, en passant par la question - pour elle centrale - de la foi. S'élevant contre la tentation contemporaine de séculariser et de rationaliser le monde à outrance, ce livre d'intervention, qui interroge les choix politiques et économiques de notre temps et les limites de plus en plus patentes d'un capitalisme manipulateur, constitue un plaidoyer contre l'austérité sous toutes ses formes et défend la primauté de l'éthique pour accéder à des solutions authentiques allant de pair avec un nécessaire dépassement de soi. Marqué par une tension permanente entre les injonctions du collectif et l'aspiration humaine à la solitude (la poésie étant à considérer comme le plus bel usage que l'on puisse faire de cette dernière), cet ouvrage sans égal, d'une ironie parfois mordante, rend un hommage d'une rare profondeur tant au sens de la communauté qu'à la nécessité pour l'homme de ne pas se laisser réduire aux seules frontières de son espèce.
Lu par:Thierry Hogan
Durée:1h. 3min.
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Durée:5h. 6min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:15478
Résumé: « La planète se réchauffe, les glaciers fondent, la météo déprime, les canons à neige et les charters prennent alternativement le relais. En fait de saisons, nous ne pouvons plus compter que sur l'heure d'été et l'heure d'hiver, suppléer les cycles naturels par le décalage horaire, décaler le temps, l'espace, le réel, simuler la vie. Nous déréglons notre montre comme si nous n'avions pas raté l'ultime rendez-vous que nous concédaient l'Histoire et l'écologie. L'hiver est donc ici envisagé en tant que métaphore de la congélation culturelle coïncidant avec le réchauffement climatique corrélation très «naturelle» au demeurant : il eût été surprenant que la mondialisation, la pensée unique, l'entropie mentale, l'homogénéisation intellectuelle, restassent sans effet sur notre milieu vital.
Durée:1h. 51min.
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Durée:5h. 13min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:14650
Résumé: Publié en 1930, ce récit est un essai, rédigé sur le mode de la visite touristique, dénonçant le mode de vie des Américains : une mise en garde lancée contre les avancées de la science, de l'industrie et du commerce qui ne sont pas forcément porteurs d'une amélioration de la vie de l'humanité. Georges Duhamel (1884-1966) fut médecin, mais aussi essayiste, romancier, poète, et auteur dramatique. Elu membre de l'Académie française en 1935, il est surtout connu pour son humanisme moderne et son pacifisme ardent. Prix Goncourt en 1918.
Lu par:Valerie David
Durée:4h. 52min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:74606
Résumé: La croissance : un remède à tous les maux ! Tel est le discours martelé par nos dirigeants depuis des décennies, qu'il s'agisse de réduire le chômage, de régler le problème des retraites, de résorber les inégalités ou de surmonter la crise écologique. Et si la croissance n'était pas la solution, mais le problème ? Elle est désormais un facteur de crise, une menace pour la planète et un obstacle au progrès. Faut-il pour autant nous résoudre à une austérité punitive ? Certes non, affirme Jean Gadrey, qui prône une société privilégiant le "mieux-être" et non le "plus-avoir". Une société qui doit, et peut, viser le plein-emploi ainsi qu'un haut niveau de protection sociale pour tous. C'est le chemin d'une autre prospérité qui est ici proposé, plus juste, moins violente, et donc réellement durable.
Durée:3h. 27min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:35484
Résumé: En 1963, l'auteur se rend en Chine, d'abord par jeu puis pour suivre des études. Il ignore tout de ce que le pays vient de traverser. Et heureusement, dit-il. Sans cela, il n'aurait pas persévéré dans cette voie. Ses entrevues avec Wen, jeune femme médecin dont il s'éprend, doivent demeurer furtives. Entretenir une relation avec un étranger ne va pas sans danger. Une seule possibilité s'offre à eux : le mariage. Or, pour cela, Wen doit obtenir l'autorisation de la direction de son hôpital, soit du responsable du Parti. Au-delà des obstacles auxquels se heurtent les deux amants, ce récit saisissant et authentique est aussi un roman d'apprentissage. L'auteur devine peu à peu une réalité sociale et politique censée rester cachée, tandis que sa compagne découvre le passé de sa propre famille.
Lu par:Serge Cantero
Durée:2h. 50min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:19948
Résumé: Car la question première pour Billeter, ce n'est pas comment mieux connaître la Chine, mais y a-t-il un autre modèle, une autre civilisation possible que celle de rationalité économique qui, dès l'Europe de la Renaissance, s'est étendue au monde entier par réaction en chaîne ? A cette interrogation, Jean François Billeter donne une réponse pessimiste mais non résignée. Il ne souhaite pas que l'on s'accroche au culturalisme, à la recherche de cette identité qui rend superficiellement différenciées les cultures sur fond de rationalisme économique dominant. Il lui faut donc expliquer pourquoi la Chine n'est pas une alternative, rappeler les catastrophes des révolutions maoïstes et le coût humain du Grand Bond, des Cent Fleurs et de la révolution culturelle. Et aujourd'hui, où la modernisation est moins brutale, les ravages de la corruption, de la bureaucratie, de la destruction des structures familiales ou de l'environnement urbain. Mais la question de l'originalité constitutive d'un peuple et, en l'occurrence, celle du peuple chinois n'est pas éludée pour autant. (domainepublic.ch)
Lu par:Pierre Biner
Durée:8h. 50min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:75118
Résumé: Depuis peu, les militants de la cause woke défrayent la chronique en raison des actions qu’ils mènent dans les universités pour y interdire toute forme de pensée considérée comme attentatoire aux principes qu’ils défendent. Dans les débats en cours, un point essentiel est passé inaperçu. Avocats et adversaires du wokisme partagent un même mot d’ordre. Il faut, affirment-ils tous, « reconstruire » après avoir « déconstruit ». Le projet est le même auquel étrangement souscrivent deux camps que, pourtant, tout distingue. En ce sens, le wokisme et l’antiwokisme se caractérisent pareillement par leur opposition à l’idée de déconstruction. Encore faudrait-il savoir ce que le mot signifie et se donner ainsi une chance de comprendre l’étrange « reconstructionnisme » qui prévaut aujourd’hui et dont la logique conduit fatalement à l’affrontement de deux identitarismes adverses. Car il importe moins, contre l’opinion unanime, de reconstruire enfin ce qui avait été hier déconstruit que de déconstruire encore ce qui prétend se reconstruire aujourd’hui. Selon une leçon que la littérature nous prodigue aussi, essentiellement réfractaire au diktat et aux simplifications d’un certain discours militant.
Durée:9h. 13min.
Genre littéraire:Société/économie/politique
Numéro du livre:36024
Résumé: "La nation rassemblée et l'état d'urgence décrété, nous vivons un moment souverainiste. Mais à quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l'on appelle le peuple, et définit un ordre politique. Partout en Europe et dans le monde s'exprime la volonté populaire de retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l'Union européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro, la souveraineté est la question d'aujourd'hui. Si elle a pris une place centrale dans le débat, c'est bien parce qu'elle touche à quelque chose d'essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de manière collective. Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd'hui plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l'ethnie ou la religion, et d'affirmer la nature historique et politique de cette notion. Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe de démocratie. Il ne faut alors pas s'étonner de ce que la société glisse vers l'anomie et la guerre de "tous contre tous"." J.S. Un essai de sciences politiques pour nous aider à penser la société et reconstruire le lien républicain.