Les naufragés: avec les clochards de Paris
Résumé
Nous les côtoyons tous les jours. Souvent ils sont ivres et peinent à mendier. Ils sentent mauvais, vocifèrent et font un peu peur. Nos regards se détournent. Qui sont ces marginaux aux visages ravagés ? Des exclus ? Des pauvres ? Ce sont les clochards. Fous d'exclusion. Fous de pauvreté. Fous d'alcool. Et victimes surtout. De la société et de ses lois. Du marché du travail et de ses contraintes. Mais au-delà, c'est contre la vie même qu'ils se révoltent. C'est elle qu'ils combattent. C'est elle qu'ils haïssent. Hallucinés, ivres, malades, c'est un autre et impossible ailleurs dont ils s'obstinent à rêver furieusement. Patrick Declerck, psychanalyste et ethnologue, a suivi la population des clochards de Paris, durant plus de quinze ans : dans la rue, dans les gares, dans les centres d'hébergement, au Centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la première consultation d'écoute destinée aux SDF en France. Ce livre montre toute l'ambiguïté de ces hommes écrasés qui, avec une sombre dignité, se détournent du monde, pour mieux se détruire sous nos yeux. Au travers d'observations ethnologiques et psychopathologiques, d'histoires de vie, de fragments autobiographiques et de souvenirs d'enfance, c'est en filigrane, à une promenade philosophique aux limites de l'humain que le lecteur est convié.
Pas disponible en CD.
Lu par :
Pierre Gautier
Genre littéraire:
Société/économie/politique
Mots-clés:
Littérature française
/
Pauvreté -France -20e siècle
Durée:
19h. 41min.
Édition:
Paris, Plon, 2001
Numéro du livre:
21223
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782259183871
CDU:
301
Documents similaires
Lu par : Suzanne Bettens
Durée : 13h. 17min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 13891
Résumé:Une exploration de la grande pauvreté du XXe siècle permet de rendre compte de constantes et d'évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse comme l'infirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé et la perte de l'emploi n'implique plus une pauvreté quasi automatique. Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et l'on n'est pas surpris que l'irruption de ce fléau ait provoqué l'apparition de la thématique de l'exclusion. Si les pauvres ne meurent plus de faim, ils continuent à mourir de froid dans les rues ou même, comme au cours de l'été 2003, de chaleur excessive. Le paysage de la pauvreté se renouvelle. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à l'irruption de jeunes qui ne réussissent pas à s'intégrer. Le drame de familles monoparentales reste présent. L'immigration, notamment dans ses formes extrêmes avec la montée des sans-papiers, engendre toujours la pauvreté. On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories qu'il est bien difficile d'agréger sur le plan social et le plan culturel. Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement d'un revenu, on est amené à en déduire qu'il y aura toujours des pauvres, dans la mesure où il existera toujours des personnes inaptes au travail du point de vue psychologique. A cet égard, les mentalités ne sont pas prêtes à tolérer cette masse de " gens de rien " perçus comme " inutiles au monde "
Lu par : Louis Belon
Durée : 3h. 52min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24590
Résumé:La République est paradoxale. Elle place l'égalité des droits au cœur de ses valeurs. Mais, confrontée à l'immigration et à la diversité culturelle, elle tend d'abord à oublier ses propres principes, avant de céder à leur application dans les plus mauvaises conditions. Au final, elle réussit ce tour de force : consolider une législation ouverte tout en creusant le ressentiment chez ceux qu'elle accueille. Loin de s'essouffler, cette mécanique paradoxale continue à entretenir des mythes (" immigration choisie ", " quotas ", etc.) et à masquer l'étendue des discriminations dont souffrent les immigrés et les Français de couleur. C'est au contraire à une véritable politique de l'égalité qu'appelle cet essai, capable d'appréhender les enjeux du futur (les migrations de circulation, l'intégration de l'islam, l'adaptation de dispositifs d'affirmative action...) en demeurant fidèle aux principes de la République.
Lu par : François de Courcy
Durée : 11h. 5min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22230
Résumé:" Nous sommes montés dans le train à grande vitesse de la modernité sans trop nous en apercevoir et, lorsque nous regardons par la fenêtre, le paysage défile si vite que nous n'arrivons plus ni à le lire ni à le retenir. J'ai l'impression que nous sommes devenus des spécialistes de l'oubli... " Vingt-sept ans après la publication du Village retrouvé (1979), l'ethnologue Pascal Dibie publie Le Village métamorphosé. C'est de nouveau de Chichery, en Bourgogne, où il réside depuis son enfance, qu'il tire des observations ayant valeur universelle. Un voyage hallucinant, profond, au cœur de notre rurbanité naissante. II nous invite à revisiter notre société qui vit une des plus grandes mutations de son histoire millénaire. S'intéressant à nos actes les plus modestes, à cette banalité qui inscrit les jours de nos vies dans le long calendrier de l'histoire, l'auteur décrit un quotidien où le monde des signes et des aménageurs de paysages est roi, où la voiture, la cybernétique et la consommation sont maîtresses de nos têtes, de nos temps et de notre économie, où la religion s'abstrait jusqu'à accepter le changement des rites funéraires et à nous laisser exclure nos morts, où l'agriculture se " scientifise " à outrance et nos paysages se patrimonialisent... Une antique société se meurt, l'égoïsme de chacun s'affirme et ce qui fut le paysan, l'homme en pays, devenu hautement technicien et déculturé, réussit à s'insérer dans la brume de la mondialisation qui le gagne et le dévore. Cette ethnologie déguisée en récit, où se croisent pensées brutes et carnets de terrain, portraits de maîtres et réflexions profondes, inscrit Le Village métamorphosé parmi les plus grands ouvrages de Terre Humaine.
Lu par : Dominique Spianti
Durée : 2h. 47min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25084
Résumé:"Les gens ne lisent plus, ils regardent la télé" "L'ordinateur va remplacer le livre" "Il y a de plus en plus d'illettrés en France" "Si certains enfants ont des difficultés de lecture, c'est à cause de la méthode globale" "Normalement, un enfant de CP sait lire à Noël"... Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.
Lu par : Guy Chavanise
Durée : 5h. 49min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23632
Résumé:La France aime se pencher sur son passé. A sa façon. Le déchainement des passions n'y a d'égal que le poids des culpabilités. Et alors que la Seconde Guerre mondiale n'en finit pas de gouverner les esprits, les négationnismes de tous bords abondent. Des débats sur le procès Papon aux disputes sur les millions de morts du Goulag, le travail de mémoire de révèle troublé, piégé, voire impossible. Car l'histoire, en France, est frappée d'interdits. Elle est mythifiée dès qu'il s'agit d'instru- mentaliser la Résitance et le complexe de Vichy pour mieux emprisonner le présent dans le passé. Elle est occultée dès qu'il faut exonérer le communisme afin d'assurer un avenir à l'utopie. Elle tourne au procès en sorcellerie contre ceux qui cherchent à établir les faits contre l'idéologie. A l'origine de ce mal, l'hémiplégie dont souffre notre vision du totalitarisme au XXe siècle : l'exception française, sera-t-elle, demain, de demeurer le dernier pays communiste au monde ? A travers les grandes étapes de notre vie politique et intellectuelle depuis l'après-guerre, Thierry Wolton démonte les ignorances, dénonce les connivences, invite la droite à renouer avec les idées, la gauche à se libérer de ses archaïsmes. Avec, au coeur du débat, la place de la morale dans notre démocratie.
Lu par : Christian Lecoq
Durée : 12h. 51min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25227
Résumé:La poudrière de Karachi, l'assassinat des moines de Tibéhirine, l'attentat de la rue Copernic, le génocide rwandais... Ces dossiers « secret défense », parmi les plus sensibles de la République, sont sur le bureau de Marc Trévidic, spécialiste de l'antiterrorisme au tribunal de Paris. Il est l'homme qui monte. Après Eva Joly ou Eric Halphen, celui que l'on surnomme le « juge batailleur » représente la nouvelle génération des magistrats charismatiques et frondeurs. Il est aussi le nouvel emblème de leur lutte pour l'indépendance. Respecté, encensé, jalousé, il instruit avec obsession des affaires qui embarrassent jusqu'au sommet de l'Etat. Pour la première fois, Marc Trévidic se livre sans fard et sans langue de bois, et nous fait plonger dans l'univers méconnu de l'antiterrorisme. Le jeune juge nous fait découvrir l'envers du décor, derrière les portes blindées de la galerie Saint-Eloy, où travaille l'équipe de magistrats les plus protégés de France, ou dans les coulisses de ses missions à l'étranger : déplacements sous haute protection, interrogatoires dans les souterrains de prisons secrètes à l'autre bout du monde.... Voilà le récit de l'ascension d'un juge téméraire, au cœur de l'actualité. Ses succès, ses désillusions, ses espoirs, ses engagements.
Lu par : Stéphanie Poirier
Durée : 5h. 6min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24561
Résumé:Dans Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir expliquait que, pour exister socialement, la femme devait exister économiquement, ce qui s'est effectivement produit durant le demi-siècle qui a suivi. Mais elle annonçait également qu'une fois l'indépendance économique obtenue, la donne sexuelle serait bouleversée, car le désir féminin serait enfin libre de s'exprimer. Il semble que nous en soyons à ce point de notre histoire. Alors : qu'est-ce qui a changé dans la vie sexuelle des femmes ? En apparence, tout : les filles des féministes de 68 ne revendiquent plus, elles prennent. Elles tentent d'affirmer leurs désirs. achètent des sex toys, de la lingerie érotique, regardent des films X, lisent les libertins, osent des jeux érotiques de plus en plus torrides avec leurs partenaires. Dans la réalité, tout n'est pas si rose : après avoir longtemps nié l'orgasme féminin, les faiseurs d'opinion en font maintenant un préalable obligé, déstabilisant les unes, inquiétant les autres. Mais peut-on réellement associer performance et lâcher prise ? A l'heure où tout est spectacle, comment s'arranger de notre intimité ? A l'heure où le sexe est partout, qu'en est-il du nôtre ? Ce livre n'est pas celui d'une féministe, mais celui du féminin. Ce n'est pas un combat, il n'y a rien à gagner. Mais il y a tout à construire. A deux, loin de toute pression ou de toute performance. Illustré de nombreux témoignages sans fards sur la sexualité d'aujourd'hui, ce livre est destiné à toutes celles qui ont envie d'avoir envie.
Lu par : Benjamin GUY
Durée : 6h. 47min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24499
Résumé:« Si vous n’êtes romain, soyez digne de l’être. » Pendant quinze siècles, ce vers de Corneille a porté l’ambition française : être reconnue comme l’héritière de Rome, de son Etat, de sa langue, de sa manière unique d’assimiler les étrangers – à la fois hautaine et égalitaire – et même de sa façon d’imposer la paix en Europe. Dans son style à la fois documenté, précis et paradoxal, Eric Zemmour raconte cette obsession autour de laquelle s’est tissé notre roman historique national. Philippe Auguste, Louis XIV, Napoléon, Clemenceau croient toucher au but. Mais à chaque fois un croc-en-jambe les fait chuter, tantôt la puissance anglo-saxonne – notre « Carthage » – ou bien la force allemande – notre meilleure élève. A chaque fois aussi, la France s’invente des raisons d’y croire à nouveau, que celles-ci s’appellent les colonies, De Gaulle ou l’Europe. Sauf qu’aujourd’hui la mécanique impériale est cassée. Comme si nous vivions déjà à l’heure de la chute de l’Empire, submergés par de nouveaux « barbares »…
Lu par : Anne Louis-Dreyfus
Durée : 2h. 49min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23361
Résumé:De la Vieille Bique érotomane au Chacal des prétoires, de la Fouine psychanalyste à la Poule fashion victim, Philippe Boulanger dépeint les «animaux» grotesques qui hantent notre époque. Et personne n'est épargné : du Morpion syndicaliste qui vit au crochet des administrations en ne représentant plus que lui-même au Poussin roi devant qui parents et professeurs se prosternent, sans oublier la Mante baratineuse chassant les mâles fortunés ou encore la Hyène des plateaux de télévision qui dévore les faibles pour mieux encenser les puissants... À la manière d'un La Bruyère, l'auteur décrit les caractères marquants de son temps - le nôtre - et prend un plaisir communicatif à faire tomber les masques et à dénoncer les hypocrisies. Le résultat est décapant, hilarant et inquiétant : vous ne regarderez plus vos contemporains comme avant !
Lu par : Jean-Yves Fournier
Durée : 2h. 6min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22545
Résumé:Vingt ans après, Paris s'abandonnait aux premières douceurs du mois de mai, tout de même soulagé d'avoir rempli les formalités de l'an 2000 et d'avoir franchi sans trop de peine cette douane mythologique. Cela n'avait pas été plus compliqué que d'aller de la rive droite à la rive gauche, par le métro aérien qui vous emmène de Passy à Bir-Hakeim, même si personne, excepté les meilleurs élèves des classes terminales, ne savait plus que cette dernière station portait le nom d'une bataille du printemps 1942, en Libye, dans le désert de Cyrénaïque, pas très loin de Tobrouk. C'est où Tobrouk, et c'est où la Cyrénaïque ? Antoine Duval descendit à La Motte-Picquet-Grenelle. Il se sentait allègre et disponible. Il y a des jours comme cela, où la vie ressemble à une musique légère. Ce vieux jeune homme se rendait à son déjeuner mensuel au restaurant La Gauloise, avec ses amis Georges et Olivier, journalistes comme lui. «Les journaux sont de grands navires qui veillent sur les villes», disait-il volontiers. Dans ses meilleurs moments, il essayait de se persuader que les journalistes étaient exemptés du malheur et même dispensés de mourir, puisque leur vocation était de raconter les malheurs et la mort des autres. Il voulait croire que les narrateurs échappaient à tous les désastres, tous les tremblements de terre, tous les raz-de-marée, et qu'ils continuaient de vivre pour témoigner. La mort était à leur programme comme une matière facultative. Ces repas entre amis se déroulaient selon le même ordre, la même liturgie presque. Après avoir commandé une bouteille de bordeaux (la réserve du patron), on parlait de littérature, de politique, de football... et, naturellement, des femmes. Les femmes mythologiques, les femmes quotidiennes, les femmes fatales, les femmes miséricordieuses, les femmes charmantes, les femmes charmeuses, les femmes de pouvoir et les dames de coeur...
Lu par : Gisèle Vincent
Durée : 1h. 59min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 21701
Résumé:Dans deux minutes, l'antenne. Moment délicat où l'invité se décompose. Ses mains tremblent. Le faire rire. Où ai-je mis ma fiche ? Le distraire. Lui dire deux mots pour qu'il sente que j'ai compris ce qu'il vient défendre. Tenter une question comme on trempe un orteil dans la mer. Faire une gaffe, renverser mon verre, bafouiller, qu'il sache que c'est permis. Essais de voix. je mets mon casque. Mon casque c'est ma maison, mon cocon. J'écoute fort, à l'intérieur du son. J'entends les fêlures de sa voix, son souffle. Tout s'entend, la voix mouillée, la voix qui tremble, celle qui sourit, qui réclame. Les plaintes les plus lointaines sont inscrites dans la voix et les rires de l'enfance. Toutes ces voix qui s'envolent, invisibles et réelles. Est-ce bien raisonnable de déranger un satellite pour nos élucubrations ? Surtout ne jamais se poser cette question avant une émission.