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Recherche par auteur : Seethaler, Robert

5 résultats.

Lu par:Simon Corthay
Durée:5h. 56min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:75483
Résumé: En cette année 1966, Robert Simon, un de ces héros ordinaires que Robert Seethaler affectionne, décide de prendre un nouveau départ, la trentaine venue. Employé journalier au marché des Carmélites, dans un faubourg populaire de Vienne, il réalise son vieux rêve et redonne vie au café laissé à l’abandon devant lequel il passe chaque jour. Vingt ans après la fin de la Deuxième guerre mondiale, la ville se remet peu à peu, l’économie redémarre et partout surgissent des décombres de nouveaux immeubles et des logements ouvriers. Robert se laisse gagner par l’effervescence et c’est avec un sentiment d’exaltation qu’il remet à neuf ce lieu dont il prend la gérance. Il trouverait prétentieux de lui donner son propre patronyme, comme le lui suggère le boucher du marché : ce sera donc le « Café sans nom », où se retrouvent les habitants du quartier, les commerçants, et où chacun amène sa propre histoire, sa nostalgie et l’espoir de voir advenir enfin un monde meilleur.
Durée:4h. 51min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:72021
Résumé: Le champ. Comment caractériser une vie entière ? Les voix qui s'élèvent ici sont celles des habitants du cimetière, qu'on nomme "le champ" dans la petite ville de Paulstadt. A la concision des épitaphes, l'écrivain substitue les mots des défunts. Par un souvenir, une sensation fugace, une anecdote poignante, chacun de ces narrateurs évoque ce que fut son existence. Au fil de la lecture émerge le portrait d'une bourgade comme tant d'autres, marquée par le retour de la prospérité au mitan du siècle dernier. La vie tourne autour des figures locales : le maire, la fleuriste, le facteur, le curé dévoré par les flammes dans l'incendie de l'église, le marchand de légumes... Les voix se font écho, s'entrelacent, se contredisent parfois, formant le tableau d'une communauté riche d'individus et de sensibilités différentes. Subtil interprète de l'âme humaine, Robert Seethaler se penche sur leur intimité : les amours naissantes, les amours heureuses, ou moins harmonieuses - quand les fantasmagories de la femme signent pour son époux échec, malheur et drame.
Durée:2h. 52min.
Genre littéraire:Roman historique/biographique
Numéro du livre:71769
Résumé: Sur le pont du paquebot qui le ramène en Europe après une ultime saison à New York, Gustav Mahler laisse dériver ses pensées. À cinquante ans, il est un compositeur adulé et le chef d’orchestre le plus réputé de son temps, mais son corps souffrant lui rappelle que la fin est proche. Emmitouflé dans une épaisse couverture, l’œil rivé sur la mer grise, son esprit dévide des souvenirs, surgis à la faveur d’une sensation fugace – le cri d’une mouette, l’ombre d’un nuage… Robert Seethaler excelle à suggérer en quelques traits le pur bonheur des étés à la montagne, tout comme, dans un registre bien différent, la décennie pendant laquelle Mahler a réformé et dirigé l’Opéra de Vienne. L’amour tourmenté du musicien pour sa femme Alma, son chagrin à la mort de sa fille aînée et, bien sûr, la haute conception de son art traversent ce texte aussi bref que profond. Sans la moindre emphase, l’écrivain restitue la légendaire exigence du maître, bourreau de travail malgré sa faible constitution, de même que sa quête permanente de la beauté. C’est sans doute de son apparente simplicité que cet intense roman tire sa force. Les rares mots échangés face à l’océan entre l’illustre passager et le jeune garçon de cabine chargé de veiller à son bien-être sont à cet égard exemplaires. Portrait tout en intériorité d’un artiste dont le génie ne s’est jamais tari, Le Dernier Mouvement est également une poignante méditation sur la puissance de la création
Durée:6h. 34min.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:37036
Résumé: En 1937, le jeune Franz Huchel entre au service d'Otto Tresniek, un buraliste unijambiste, à Vienne. Le tabac est fréquenté par Freud en personne. S'il apprend rapidement le métier, sa connaissance des femmes est en revanche très lacunaire. Amoureux d'une artiste, il décide de consulter Freud, tandis que le national-socialisme se fait de plus en plus menaçant...
Durée:4h.
Genre littéraire:Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre:31316
Résumé: Bien souvent dans le restant de sa vie, Andreas Egger repensera à ce matin de février dix-neuf cent trente-trois où il a découvert le chevrier Jean des Cornes agonisant sur sa paillasse. Dans une hotte arrimée à son dos, il l'a porté au village, sur un sentier de montagne de plus de trois kilomètres enfoui sous la neige. Pour se remettre d'aplomb après cette course hallucinée, il fait halte à l'auberge : quand le corsage de Marie, la jeune femme qui lui sert son schnaps, effleure son bras, une petite douleur l'envahit tout entier. Andreas Egger a déjà trente-cinq ans alors, et il a construit sa vie tout seul : orphelin, il a été recueilli à quatre ans par une brute dont les coups l'ont rendu boiteux. Malgré cela, comme il le dit à Marie au moment de lui demander sa main : un homme doit « élever son regard, pour voir plus loin que son petit bout de terre, le plus loin possible. » Aussi prend-il part à l'aventure des téléphériques, qui vont ouvrir sa vallée à la modernité, avant d'être envoyé sur le front de l'Est, dans les montagnes du Caucase. À son retour, « le maire n'est plus nazi, à la place des croix gammées les géraniums ornent de nouveau les fenêtres des maisons » et les étables vidées de leurs bêtes abritent les skis des touristes. Pris par la force visuelle de certaines scènes - la déclaration d'amour à Marie est un morceau d'anthologie -, et par une langue sobre et rythmée où chaque mot est pesé, on ne lâche pas ce saisissant portrait d'un homme ordinaire, devenu bouleversant parce qu'il ne se donne d'autre choix que d'avancer. La beauté rare de ce petit livre a valu à Robert Seethaler le statut de meilleur auteur de l'année, décerné par les libraires d'outre-Rhin.