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Recherche par auteur : Laval, Michel

2 résultats.

Lu par:Roger Messié
Durée:32h. 9min.
Genre littéraire:Biographie/témoignage
Numéro du livre:23320
Résumé: Il y a des vies qui transcendent leur siècle. Elles le sauvent, en quelque sorte, d'un jugement trop sévère de l'Histoire. La vie d'Arthur Koestler fut de celles-là. Né en 1905 dans une famille juive de la Mitteleuropa, Arthur Koestler noua avec l'Histoire une relation tumultueuse et passionnée qui le conduisit de la Vienne crépusculaire des années vingt à Londres où il mourut en 1983, sujet britannique parvenu au faîte d'une célébrité mondiale, en passant par la Palestine de la reconquête sioniste, le Berlin de la montée du nazisme, la Russie stalinienne de la grande famine de l'hiver 1932, l'Espagne de la guerre civile où il fut condamné à mort, la France de la drôle de guerre qui l'enferma dans un camp d'" indésirables ", le Londres de la résistance héroïque à Hitler où il trouva refuge, le Paris effervescent de la Libération, l'Amérique du maccarthysme naissant et l'Etat d'Israël à peine proclamé et déjà assailli. Auteur, avec Le Zéro et l'infini, d'un des plus grands livres de la littérature politique du XXe siècle, exilé perpétuel, " cosmopolite déraciné ", calomnié et persécuté de son vivant, voué à une sorte d'oubli depuis sa mort, Arthur Koestler fut de tous les grands combats de son temps. Militant de la grande croisade antifasciste de l'entre-deux-guerres, il rompit avec le communisme lors des procès de Moscou et fut du petit nombre de ceux qui osèrent défier ensemble les deux grands systèmes totalitaires dont, l'un des premiers, il pressentit l'identité profonde. Rien ne put dévier sa route. Rien n'échappa à son regard critique et à la liberté de son jugement. Ce livre est l'histoire de cette vie hors du commun. C'est aussi le récit d'une époque qui s'enivra d'abstractions criminelles et renia son humanité au nom d'utopies monstrueuses. Michel Laval nous la fait revivre avec un exceptionnel talent de narrateur, en suivant pas à pas, combat après combat, un de ses acteurs les plus lucides et les plus courageux.
Lu par:Richard Lemal
Durée:12h. 32min.
Genre littéraire:Histoire/géographie
Numéro du livre:27580
Résumé: Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale. Comme un million d'autres Français, le lieutenant de réserve Charles Péguy reçoit sa feuille de route, embrasse les siens et rejoint son unité, le 276e Régiment d'Infanterie, à Coulommiers. Intellectuel engagé, normalien d'origine modeste, chrétien fervent, conservateur et pourtant républicain et dreyfusard, Péguy est un condensé des contradictions françaises, mais aussi, sans doute, de ce qu'on appelle alors le génie français. S'il vit ce moment avec un sentiment de plénitude frisant l'allégresse, c'est que s'impose à lui comme à tous le devoir sacré de défendre la patrie, et déjà, à travers elle, un système de valeurs égalitaire issu des Lumières et de la Révolution. Ce combat unit aristocrates, bourgeois, paysans et ouvriers, rouges blancs et bleus dans une même détermination, une même exaltation. Les premiers jours du conflit sont catastrophiques sur le plan militaire. Comme des centaines de milliers de soldats, le sous-lieutenant Charles Péguy et ses compagnons doivent marcher jour et nuit pendant trois semaines dans une chaleur torride, les pieds en sang dans leurs godillots cloutés, reculant encore et toujours devant l'ennemi pour l'attirer profondément dans le territoire de France afin qu'une contre-offensive puisse couper son avant-garde du gros de ses troupes et amorcer la reconquête. Charles Péguy ne vivra pas assez longtemps pour voir cette première victoire française. Revenu quasiment à son point de départ dans la Marne la veille de la bataille décisive, le 276e monte à l'assaut d'un régiment de mitrailleurs de la Hesse dans un élan suicidaire conforme à la doctrine de l'offensive à outrance qui fait office de tactique militaire. Péguy se montre impavide sous la mitraille et accueille la mort avec l'orgueil d'un homme qui communie avec les siens dans la défense d'un idéal, et le stoïcisme de celui dont la foi est chevillée au corps. Michel Laval, en racontant les trente derniers jours de sa vie, entonne un requiem à la gloire de ce peuple en marche que fut, le temps d'un été, la France combattante, avant que quatre ans de carnage ne noient dans le sang la "grande illusion" de Charles Péguy et de sa génération.